Voilà vingt ans que le duo Benoît Delépine-Gustave Kervern officie dans la comédie satirique, après des débuts chez Canal + en tant que créateur de l’émission Groland où il aura démontré, déjà, son aptitude au bricolage et une certaine propension au délire. Une dizaine de films plus tard, les deux réalisateurs ont réussi à bâtir une sorte de France alternative, rigolarde et poétique mais toujours hantée par des problèmes concrets comme la paupérisation du monde « rurbain », la misère culturelle des zones pavillonnaires ou le diktat numérique. La contrepartie de cette forte productivité est peut-être une certaine rusticité formelle qui, faute de mieux, leur sert de signature en les si- tuant quelque part entre Max Pécas et Jean-Pierre Mocky.
Super-glue et départ en trombe [...]
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