Le train polluerait 46 fois moins que l'avion. Cette affirmation, que l’on retrouve affichée en grand lorsque l’on prend le TGV, est erronée. Le CO2 rejeté au sens large (ce que l’on appelle “équivalent CO2” car d’autres rejets polluants sont comptabilisés avec cet indicateur) ne comprend que la pollution émise lors du trajet. Dans ce cas, effectivement, le TGV électrifié, fonctionnant donc avec une électricité nucléaire française décriée mais pourtant non émettrice de CO2, « pollue » 46 fois moins que l’avion. 45 fois selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
Tout d’abord, comment le taux de CO2 émis par un moyen de transport est-il calculé pour être comparé à un autre ? Il faut diviser le CO2 émis par le nombre de passagers, et ramener le kilométrage à un niveau égal entre les deux véhicules de l’analyse. C’est cette méthode qui est utilisée pour les affirmations présentées ci-dessus. Cependant, le problème est que ni le chantier, ni la transformation des matériaux ou tout autre activité nécessaire à la création des infrastructures d’une LGV ne sont pris en compte. Et cela change beaucoup. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !