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Entretien : Cardinal Robert Sarah : « votre identité risque de disparaître »

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26 mars 2019

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Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements depuis 2014, le cardinal Robert Sarah nous a reçus à Rome avant la parution de son troisième ouvrage, Le soir approche et déjà le jour baisse (en collaboration avec Nicolas Diat). Où il est question de la décadence de l’Occident, du retour de l’Europe à ses racines chrétiennes et des vagues de migrations qui submergent le continent. Le titre de votre livre, Le soir approche et déjà le jour baisse, peut sembler crépusculaire : comment faut-il l’interpréter ? Souvenez-vous des disciples d’Emmaüs. Nous sommes après la crucifixion, et tout est perdu. Il n’y a plus d’espoir. Le Christ chemine avec eux, les interroge, et ils finissent par le reconnaître. Cet évangile correspond exactement à la décadence terrible que nous vivons. Nous ne savons plus où nous allons. L’incertitude et la confusion frappent aussi l’Église. Chaque jour une nouvelle révélation touche l’Église : nous nous retrouvons comme à la mort de Jésus. Objectivement, il y a une grande crise au niveau de la foi et du sacerdoce. Mais, comme à chaque fois, nous retrouverons un jour plus brillant. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre : pour redonner de l’espérance aux prêtres, aux évêques, et à tout le peuple de Dieu. Ce n’est pas la fin du monde, l’Église va se relever. Aujourd’hui beaucoup de chrétiens ont du mal à reconnaître le visage de la justice dans l’Église. Arrive t-elle encore à rendre une justice manifeste ? La justice reste comme cachée dans les prétoires: n’aurait-on pas besoin au contraire de voir les coupables payer ? Nous devons regarder les choses avec beaucoup de sérénité. L’Église reste sainte, sans tache, sans ride, en tant que prolongement du Christ. D’un point de vue divin, elle n’est pas en crise, elle n’est pas même coupable. Certains membres de l’Église ont commis des choses abominables, la question est indubitable. Mais il faut distinguer l’Église de ses membres: c’est nous qui sommes en crise. Regardez l’histoire : Judas a trahi, Pierre a renié ; mais n’oublions pas que Marie et Jean étaient au pied de la Croix. Faut-il être plus sévère ? Un cardinal a été démis, réduit à l’état laïc. N’est-ce pas la plus grande punition? Ce déshonneur n’est-il pas manifeste ? L’Église fait beaucoup, les États, eux, ne font rien, alors qu’ils sont concernés par les mêmes problèmes. Les [...] Suite à lire dans le numéro 19 de L'Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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