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Fainéants, Extrêmes, Alcooliques, pas d’amalgames !

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Publié le

22 octobre 2017

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Bruegel - L'Incorrect

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« Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. » La formule, prononcée le mois dernier par Emmanuel Macron à Athènes, résonne avec celle où il fustigeait les alcooliques. À L’Incorrect, on les défend.

 

Il paraît qu’autrefois on s’adressait aux Français de l’étranger pour les appeler à se battre. Désormais, on les interpelle de l’étranger pour les combattre. Et ils en prennent pour leur grade, surtout quand ils ont le malheur de ne pas tenir en haine la paresse, de saluer avec une ferveur parfois un peu exagérée le fruit de la vigne et du travail des hommes ; ou de juger que certaines limites, à tout le moins politiques, peuvent se franchir. Si l’on s’accorde à croire, le dentiste avec nous, que l’amalgame n’a résolument pas sa place dans la considération humaine, alors qu’il nous soit permis d’affirmer que tous les paresseux, tous les alcooliques et tous les extrêmes ne sont pas nécessairement à rejeter en bloc.

En fait de fainéantise, Jean de la Fontaine, dans son Épitaphe, lui offrit un bel hommage et nous rappelle que pour s’en accommoder, il faut tenir les trésors comme choses peu nécessaires. Dans Le Petit Prince, les étoiles font rêver les fainéants alors qu’elles occupent le businessman qui les compte et décrète les posséder. « Je suis sérieux, moi », assène-t-il comme s’il devait s’en convaincre à la manière de ceux qui s’activent, fers d’eux-mêmes, derrière leur écran, quand d’autres s’accordent un usage libre du temps. Lequel des deux préfèrerait le pape François ? À plus forte raison si le fainéant a le bon goût d’être un migrant, pauvre au demeurant ? Soyons clairs pour conclure, Hitler ne fut pas le roi des fainéants.

Ceux qui les fréquentent le savent, dans ces lieux où l’ivresse est maîtresse, la convention laisse toujours place à la conviction

Dieu a voulu que la France soit quadrillée de gargotes, de troquets, de cabarets et d’estaminets. Ceux qui les fréquentent le savent, dans ces lieux où l’ivresse est maîtresse, la convention laisse toujours place à la conviction. Et on se laisse alors raconter le Paris d’autrefois par un tourneur-fraiseur communiste, la construction de l’enceinte de Philippe Auguste par un avocat social-démocrate, la réversibilité des mérites par un écrivain déjanté ou le maraîchage sans insecticides par une altermondialiste bretonne. Dans ces conditions-là, comment ne pas vouloir s’imprégner ? Mais que voulez-vous, Jupiter n’aime pas Bacchus. C’est ainsi, on peut aimer tendrement sa mère et détester sa progéniture.

Peut-on être extrême dans quelque chose et y trouver la grâce des autres ? En alcoolisme, c’est difficile mais en matière de sport ou en matière d’amour, c’est tout de même rudement bien vu. On peut même dire que c’est extrêmement bien vu et là, personne ne voit le problème. Gardons-nous donc de mettre tout le monde dans le même panier lorsqu’on parle des extrêmes.

Mais cessons ici le soliloque, il est temps de repousser les limites de l’oisiveté et d’aller boire un coup

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