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Féminisme : le mythe de “l’oppression patriarcale”

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Publié le

19 juin 2019

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Le féminisme n’est plus un mouvement contestataire. Il est devenu une idéologie officielle avec son secrétariat d’Etat dédié. Il est omniprésent à l’Ecole, à l’Université, dans les discours politiques et dans les médias. Totalement institutionnalisé, le féminisme semble de plus en plus échapper à la critique. Les mensonges de la propagande féministe sont diffusés sans aucune précaution ou vérification.

 

 

Ainsi on fait croire qu’à fonction, compétence et performance égales, une femme toucherait un salaire 20% inférieur à celui d’un homme, ce qui est factuel faux et juridiquement impossible (l’égalité salariale ayant fait l’objet de multiples lois depuis 1972). Ce type de mensonges, martelé comme s’il s’agissait de faits établis, vise à culpabiliser les hommes et à victimiser les femmes dans un but clientéliste évident.

Ainsi toute notre société serait construite sur une injustice fondamentale nommée “oppression patriarcale”, héritée de la civilisation judéo-chrétienne et incarnée par “le mâle blanc hétérosexuel de plus 50 ans”

Les activistes féministes assument mener une véritable guerre idéologique contre le “patriarcat”, c’est-à-dire un système dominé par les hommes (les oppresseurs) dans lequel les femmes subissent une “discrimination” systémique et systématique (“violences faites aux femmes”, “sexisme”, “stéréotypes genrés”…). Ainsi toute notre société serait construite sur une injustice fondamentale nommée “oppression patriarcale”, héritée de la civilisation judéo-chrétienne et incarnée par “le mâle blanc hétérosexuel de plus 50 ans”.

 

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Cette vision dialectique et conflictuelle oppose donc artificiellement hommes et femmes en utilisant des arguments totalement biaisés. Les problèmes bien réels qui touchent les femmes sont mis en avant (violences conjugales, harcèlement, phénomène des mères célibataires…) de manière à les présenter comme des victimes. Ces sujets sont largement médiatisés et permettent à une myriade d’associations subventionnées de prospérer en se réclamant hypocritement du camp du bien et du progrès. Symétriquement, le discours féministe prend soin d’occulter toutes les difficultés sociales spécifiques aux hommes. Celles-ci sont tues car leur mise au jour révélerait l’escroquerie de certains discours féministes extrémistes.

 

La nécessaire reconnaissance de la souffrance masculine.

 

Notre société, contrairement à ce qu’affirme une certaine propagande, n’épargne pas les hommes. Ils représentent par exemple 75% des morts par suicide (alors que les femmes sont les plus nombreuses à faire des tentatives). Ils sont surreprésentés dans l’échec scolaire (32% des garçons sortent du CM2 sans maîtriser les fondamentaux, contre seulement 8% des filles). Ainsi l’illettrisme concerne à 60% des hommes. Les filles sont 84% à obtenir un baccalauréat (contre 74% pour les garçons). Ce décalage est encore plus marqué pour les baccalauréats généraux. Le système scolaire français, dont les fonctionnaires sont très majoritairement des femmes, ne discrimine donc aucunement les filles.

 

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Le monde du travail réserve les métiers les plus pénibles aux hommes (qui représentent par exemple 98,5% des ouvriers du bâtiment) ainsi que les postes à risque (84% des sapeurs-pompiers civils sont des hommes). Les hommes sont donc surexposés aux accidents du travail, notamment les plus graves. Même si l’armée française est l’une des plus féminisées du monde (avec 15% de femmes en moyenne), les hommes assument l’essentiel des missions à risque (il n’y a par exemple que 6.7% de femmes dans les OPEX).

Loin d’être des oppresseurs, les hommes, dont l’espérance de vie est inférieure de 6 ans à celle des femmes, sont les premières victimes des addictions

La litanie de nos morts au Sahel rappelle, comme les plaques commémoratives de la Grande Guerre, que notre société prétendument patriarcale demande en réalité de grands sacrifices à la gent masculine. Loin d’être des oppresseurs, les hommes, dont l’espérance de vie est inférieure de 6 ans à celle des femmes, sont les premières victimes des addictions (alcool, drogues, dépendance aux jeux…) et subissent des formes spécifiques de précarité (83% des SDF parisiens sont des hommes). Notre système judiciaire, qui est lui aussi largement féminisé, condamne très majoritairement des hommes: la population carcérale française est presque exclusivement masculine.

 

La cause de femmes mérite mieux que les élucubrations contre la “phallocratie”.

 

L’idée selon laquelle notre société “patriarcale” oppresserait systématiquement les femmes est donc construite sur un discours mensonger et partial. Il convient de rééquilibrer ce discours en reconnaissant les problèmes sociaux, sanitaires et psychologiques propres aux hommes. Certes, les maux dont souffre notre société frappent hommes et femmes différemment. Ces différences entre les sexes sont une réalité que certains féministes, par pure mauvaise foi, transforment en une inégalité à sens unique. Rompre avec la carricature de la société patriarcale est une nécessité tout simplement parce que la féminité comme la virilité sont deux composantes indispensables et complémentaires à toute civilisation. Les opposer ne peut conduire qu’à la déstructuration (les gauchistes diraient “déconstruction”) de la société.

 

Lire aussi : La France en face : acte II de l’exécutif contre acte XXXI des Gilets Jaunes

 

Dénoncer les mensonges féministes c’est d’abord rendre justice aux hommes qui en sont victimes. Car en plus des pathologies et difficultés sociales précédemment énoncées, les hommes subissent dorénavant une offensive symbolique extrêmement forte: l’homme est accusé d’être un privilégié, un profiteur, un agresseur en puissance. La chasse à l’homme (surtout s’il est blanc et hétérosexuel) doit maintenant cesser. Refuser la PMA sans père sera dans les mois qui viennent le premier combat à mener pour réhabiliter la paternité face au projet “progressiste” du gouvernement. Avec cette PMA “pour toutes”, l’homme n’est plus seulement mis en accusation, il est tout simplement évincé.

C’est parce que les dangers qui pèsent sur les femmes sont immenses que le féminisme gauchiste de ressentiment doit être méthodiquement dénoncé et “déconstruit”

Mais dénoncer les dérives du féminisme, notamment quand il a comme moteur le mensonge, est nécessaire pour les femmes elles-mêmes. Car la cause des femmes, dévoyée par le gauchisme, devrait être justement défendue. En cessant de combattre les moulins à vent du patriarcat occidental, les prétendues féministes pourraient enfin concentrer leurs efforts sur ce qui menace réellement les femmes : l’ensauvagement du pays (notamment dans les zones de non-France), l’ultralibéralisme vecteur de précarisation sociale, le phénomène des mères porteuses que les “progressistes” voudront évidemment imposer si la PMA sans père était adoptée, et bien sûr l’islamisation et la balkanisation de la France. C’est parce que les dangers qui pèsent sur les femmes sont immenses que le féminisme gauchiste de ressentiment doit être méthodiquement dénoncé et “déconstruit”.

 

Gilles Ardinat

 

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