Les causes de la décadence civilisationnelle de l’Occident, et en particulier de la France, sont aujourd’hui à ce point connues qu’il est presque fâcheux d’avoir à les énumérer à nouveau : progressisme, droit de l’hommisme, cosmopolitisme, libéralisme, égalitarisme, gauchisme, post-nationalisme, capitalisme mondialiste, décolonialisme, indigénisme, islamisme. Nous avons cependant vu apparaître récemment une nouvelle variable dans l’équation décivilisatrice, un acteur inédit de cette guerre idéologique qui est menée sans relâche contre l’Occident : le christianisme. Contre toute attente, celui-là même qui se trouve à la racine de la civilisation occidentale – non seulement son fondateur mais le garant de sa survie – est entré en dissidence sous la plume du pape François, via l’encyclique Fratelli tutti, laquelle vise à légitimer moralement, évangéliquement même, sa destruction.
Quel est le projet de cette encyclique ? En filigrane : offrir, sous couvert de bonnes intentions fraternelles, quinze siècles de civilisation française aux migrants. Paragraphe 124 : « Nous pouvons affirmer que chaque pays est aussi celui de l’étranger ». Un étranger qui disposera ainsi de tout ce que la France comporte de richesses, car le droit de propriété y est soumis au « principe de la destination universelle des biens créés », dont « personne ne peut être exclu, peu importe où il est né ». En résumé : la France et ce qu’elle contient n’appartiennent plus aux Français, elle appartient à tous. [...]
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