Plus qu’un répertoire, c’est une tentation. Quel chanteur n’a pas succombé au charme de la chanson classique napolitaine ? Depuis Enrico Caruso, à l’aube du XXe siècle, les ténors s’invitent avec gourmandise dans cet univers de mélodies au parfum populaire développé dans une écriture savante. Pour beau- coup, il s’agit d’un jalon presque nécessaire à ajouter à la discographie une fois atteint, voire dépassé, le sommet de leur carrière. À vrai dire, plus personne n’a trouvé le ton juste dans « Marechiare » ou « Dicitencello vuje » après Mario Lanza, la star dont l’aura hollywoodienne révoltait les snobs, dosage parfait de soufre populaire et de noble « sprezzatura ». Même l’immense Franco Corelli n’atteint une touchante profondeur qu’au prix d’un effort rhétorique. [...]
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