Laissons de côté pour le moment notre président-Jupiter-pas-encore-déclaré-à-sa-succession, et commençons, une fois n’est pas coutume, par la gauche de la gauche avec le pro- gramme de Jean-Luc Mélenchon. Passé la VIe Constitution, la redistribution des richesses et la légalisation du cannabis, on tombe sur la planification écologique, dont les Outre-mer doivent devenir les « territoires pilotes », avant que ne soit enclenchée la « bifurcation écologique ». Logique. Après avoir planifié, il faut bifurquer, ça fait sens, pour mieux « sortir à la fois du nucléaire et des énergies fossiles. »
L’écologie a tellement le vent en poupe qu’on en finit plus de savoir qui va bifurquer le plus loin et virer le plus vert possible. Sous l’épaisse couche de crème pâtissière renouvelable, on trouve encore quelques morceaux de souverainisme de gauche dans la pièce montée mélenchonienne : relocaliser l’industrie, défendre le souverainisme économique, dire à l’UE qu’on peut désobéir « aux règles bloquantes à chaque fois que ce sera nécessaire », sortir de l’OTAN, mettre en valeur les espaces maritimes, investir dans la recherche publique, dans le domaine spatial et la révolution numérique (en citant même le défunt projet Cyclades de Louis Pouzin !) [...]
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