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Hubert de Torcy : « Le Cœur de l’homme est un OFNI, un objet filmique non identifié »

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Publié le

13 novembre 2018

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@SAJE Distribution

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À l’occasion de la sortie, cette semaine, du Cœur de L’Homme d’Eric Esau un docu-fiction sur les addictions sexuelles, Hubert de Torcy, distributeur du film (Saje), met en œuvre un dispositif exceptionnel.

Propos recueillis par Arthur de Watrigant

 

Qu’est-ce qui vous a séduit dans Le Cœur de L’Homme ?

C’est un OFNI, un « objet filmique non-identifié », qui parle de l’âme humaine et qui m’a fait penser à L’Île de Pavel Lounguine. C’est un film qui s’intéresse à la honte, à la culpabilité, au péché tout simplement, ce qui est extrêmement complexe à représenter au cinéma. Le sujet est très casse-gueule et le réalisateur en parle avec une justesse de ton presque miraculeuse. Il arrive à mettre en scène l’âme humaine dans tout ce qu’elle a d’obscur, et, en même temps le cœur profond de Dieu, plein de miséricorde, qui vient au secours de cette faiblesse.

 

 

Comment le réalisateur a-t-il procédé ?

Il mélange les témoignages authentiques d’une vérité très crue à une fiction que je trouve magnifique, d’autant qu’elle permet d’apporter une légèreté à ce propos si dur. C’est une méditation poétique qui s’inspire de la parabole du fils prodigue avec une figure du père bouleversante.

Cinématographiquement, c’est un film à part et sur le plan de la foi, il est « kérygmatique » car il annonce le cœur même de la foi chrétienne. Dans un monde qui ne voit pas pourquoi il a besoin d’un sauveur – existent déjà la sécurité sociale, l’état providence ou l’assurance chômage… – ce film montre les deux choses dont on a pourtant toujours besoin d’être sauvé : le péché et la mort.

 

Lire aussi : Sorrentino vs Berlusconi : match nul

 

Vous proposez une séance unique, pourquoi ce dispositif particulier ?

Le Cœur de l’homme est tellement audacieux sur la matière qu’il aborde que je ne voyais pas les salles mettre tranquillement le film en plein programme, d’autant que lorsqu’un cinéma met un film à l’affiche, il se trouve contraint de le projeter deux semaines au minimum. Je me suis donc inspiré de ce qui existe aux Etats-Unis pour créer un évènement unique en convoquant tout le monde le même jour partout en France, plutôt que d’avoir une centaine de séances pour trois personnes, avec comme objectif de faire 30 000 entrées.

Pour en savoir plus et s’inscrire aux séances, cliquez ici[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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