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[Portrait] Jean-Charles Skarbowsky : une question de Thaï

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Publié le

30 mai 2022

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Après des années de pratique et de victoires en boxe thaïlandaise, Jean-Charles Skarbowsky ouvre une salle à Paris. Des gens viennent de toute la France et même de l’étranger pour suivre les enseignements du champion.
Jean-Charles Skarbowsky©Benjamin de Diesbach

Jean-Charles Skarbowsky ne paie pas de mine. Un mètre soixante-quinze, la carrure de l’homme moyen, un poil d’embonpoint même, et un air si rêveur qu’il en deviendrait presque hagard, quand nous le retrouvons dans sa salle perdue aux confins du XXe arrondissement, rue du Borrégo, dans le quartier Saint-Fargeau, entre la place Gambetta et la porte des Lilas, c’est-à-dire à peu près nulle part. Ces cheveux longs mal coupés, cette barbe broussailleuse, et ce débit de parole haché, c’est ça, vraiment, le champion mondialement connu de boxe thaï aux cent combats ? On s’est peut-être trompé, on pense à partir mais non, ce doit être lui puisqu’il nous invite à le suivre au sous-sol entre deux plaisanteries pince-sans-rire, sous-sol où l’on passe par plusieurs pièces où sont disposés tatamis, sacs de frappes et machines de musculation, le tout légèrement attaqué par la rouille, écaillé, vieilli. L’amusement fait place à la surprise quand on traverse une cuisine puis une salle à manger où quelques jeunes gens discutent, avant de s’arrêter enfin dans un petit dortoir. « C’est à la Thaïlandaise ici », lance Jean-Charles Skarbowsky à notre regard interrogateur.

Ah ! La Thaïlande ! Impossible de s’en éloigner longuement quand on parle à Skarbowsky. À partir de sa majorité, il y a passé deux mois par an pour apprendre à la source même de son sport. Il avait commencé à le pratiquer à quinze ans, après une enfance bagarreuse et cinéphile : « J’ai toujours aimé chahuter, j’ai toujours été intéressé par les films d’art martiaux, ceux de Bruce Lee notamment ». À seize ans, premier combat, première victoire : « Quelle joie ! Là j’ai mis le doigt dans l’engrenage. C’est comme une drogue ». Pour renouer avec cet enivrement, Skarbowsky s’astreint à une discipline de fer : « J’arrivais une heure en avance à la salle, je faisais de la corde à sauter avec un K-way… » [...]

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