Partout en France se multiplient les animations avec des « drag-queens », c’est-à-dire des artistes travestis, qui interviennent et promeuvent opportunément en sourdine le lobby LGBT auprès des enfants ou jeunes adolescents, pour beaucoup déjà en perte de repères.
À Lamballe, dans les Côtes-d’Armor, la délégation départementale de VIA a dénoncé les animations faisant se côtoyer des drag-queens et de très jeunes enfants, avec l’aval de la mairie, dans le cadre de la « Nuit de la lecture ». Au collège du Val de Saye en Gironde, les élèves de troisième sont allés voir, dans le cadre de leurs études, la pièce de théâtre « Drag » qui raconte la vie d’une drag-queen. Ou encore, à Toulouse, la mairie tenue par le maire LR, Jean-Luc Moudenc, a souhaité mettre en place un atelier de lecture animé par deux artistes drag-queens destiné aux 3-6 ans à la Médiathèque Cabanis. Cette intervention n’a été « réorientée » vers les seuls adultes que grâce à la mobilisation des associations locales. Le travestissement en lui-même est autorisé depuis le 7 novembre 1800 : ce droit n’est aujourd’hui nullement remis en question ! Les spectacles de drag-queens n’ont donc pour but que de «normaliser» aux yeux des Français, ce que les travestis ont déjà acquis par la loi depuis des siècles et de faire la promotion de la communauté LGBT dont ils sont des « phares », si l’on en croit le journaliste Sofian Aissaoui, auteur de l’ouvrage Drag – L’autre visage des queens et des kings.
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En effet, s’il ne vient à l’esprit de personne de vouloir interdire le travestissement qui est affaire de choix personnel, nous aurions tort de sous-estimer la répétition de plus en plus fréquente de ces spectacles qui s’apparente à un forçage idéologique. Loin d’être un fait isolé, la multiplication des représentations de drag-queens représente l’aboutissement de l’idéologie macroniste dans ce qu’elle a de plus contestable. En effet, la « philosophie » revendiquée par Emmanuel Macron conduit logiquement à cette promotion, car son logiciel idéologique est celui de la « maximisation des possibles » ; un modèle défini par Ismaël Emelien et David Amiel, ex-conseillers de notre actuel chef d’État, comme la satisfaction systématique des inclinations de l’individu. Celui-ci ne doit être entravé par rien au monde, et pour ce faire, il milite pour transformer ses désirs en droits puis en normes. De même, le mot « drag-queen » représente à lui seul un concept flou et sans limites : il s’agit généralement d’une personne de sexe masculin, qui se « construit une identité féminine ». Mais la drag-queen « peut pourtant être de toute identité de genre comme d’orientation sexuelle » nous apprend L’Humanité. Le concept est même déclinable en « drag king ».
En bref, tout est possible derrière ce mot passe-partout qui n’a de borne que le désir de l’individu. Comme le rappellent encore les ex-conseillers d’Emmanuel Macron dans leur ouvrage, « le premier principe du progressisme est de maximiser les possibles des individus, présents et futurs. […] Les traditions n’ont plus de valeur intrinsèque : nous sélectionnons dans le passé ce qui nous convient, et nous inventons ce qui y manque. En un mot, l’individu avait hier des devoirs, il a désormais des droits ». Au nom de ces droits, au nom de cette « maximisation des possibles », l’ordre social est peu à peu abattu et remplacé par une société liquide qui n’est bornée que par la volonté de l’individu.
En continuant à promouvoir les normes de minorités, le monde macronien continue à briser le ciment social qui manque de plus en plus nettement aux Français
En promouvant les modèles LGBT+ sous couvert de drag-queens chez les enfants et jeunes adolescents, l’on entretient au cœur même de notre dimension collective, et en particulier dans les écoles, une confusion sur l’identité biologique reçue à la naissance. Par là même, les promoteurs de ces spectacles imposent à nos enfants une idéologie et des mœurs qui ne sont que l’apanage d’une minorité ; une société dans laquelle la nature est nécessairement renversée, et dans laquelle les désirs individuels d’une minorité renversent les normes de la majorité. Comme le dit Marcel Gauchet, « pour la gauche, la dimension collective ne peut-être qu’au service de plus de droits individuels. Mais cette floraison de droits individuels crée une société peuplée d’acteurs de plus en plus indifférents, voire hostiles, à l’idée même de faire société ». C’est notamment cette capacité à « faire société » qui est mise en péril par la promotion de modèles déstructurants pour les enfants, à un âge où ces derniers se construisent et ont besoin de modèles rassurants. En continuant à promouvoir les normes de minorités, le monde macronien continue à briser le ciment social qui manque de plus en plus nettement aux Français.
Face à ce modèle de « maximisation des possibles » en vue de transformer des droits individuels en modèles incontestables, nous souhaitons promouvoir une autre vision du monde : un monde où l’éducation des enfants serait enfin laissée aux seuls parents, un monde où l’école se contenterait d’instruire, l’État de gouverner dans la limite de ses fonctions régaliennes, et les collectivités territoriales d’exercer sans chercher à promouvoir telle ou telle pratique. En attendant, nous resterons mobilisés contre ces interventions qui fragilisent notre corps social, et à proposer une alternative saine et crédible : libérons les Français de l’endoctrinement, et laissons aux parents le soin de décider quelles normes ou valeurs enseigner à leurs enfants.