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Tribune : Pass sanitaire, ça ne passe pas !

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Publié le

23 mars 2021

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Président de VIA la voie du peuple et candidat à l’élection présidentielle de 2022, Jean-Frédéric Poisson dénonce les projets de passeport sanitaire, et avec eux le glissement totalitaire de notre société marchande. Tribune.

Coronavirus et restrictions de libertés ont encore de beaux jours devant eux. En effet, l’Union européenne vient de dévoiler son projet de passeport sanitaire, tandis que la France étudie de son côté l’idée d’un « pass » apparemment moins restrictif, mais tout aussi injustifié. Sont notamment à l’étude l’idée d’un code QR à scanner contenant des informations essentielles et des données médicales, ainsi qu’un cachet numérique visant à garantir l’authenticité du laissez-passer et permettant de tracer les allées et venues. VIA | la voie du peuple s’oppose catégoriquement à ces projets liberticides qui prétendent défausser les États de leurs responsabilités de protection sanitaire et instaurer une distinction parmi les populations. Nous savons que le virus à l’origine de la Covid, est appelé à perdurer dans nos sociétés, sous des variants multiples et évolutifs. La politique sanitaire doit donc être adaptée à long terme et ne pas se présenter sous la forme de mesures d’exception oppressives.

Les mêmes qui osent parler de « principe de précaution » concernant la mise en place d’un passeport sanitaire, sont ceux qui ont refusé ce même principe de précaution quand il s’agissait de remettre en cause la fiabilité des vaccins comme l’AstraZeneca

Dès lors, on s’étonne de voir vanter les mérites du passeport sanitaire : a-t-on imposé des mesures aussi contraignantes pour la grippe lorsqu’il était devenu évident qu’elle s’installerait de manière aussi pérenne ? Son taux de mortalité est pourtant assez élevé. De la même manière, nous allons devoir apprendre à vivre durablement avec la Covid, et ce n’est pas la mise en place d’un passeport sanitaire conditionné à un vaccin dont on ne sait toujours pas, à l’heure actuelle, s’il est réellement efficace et s’il ne provoque pas des effets secondaires, qui nous permettra d’envisager une sortie de crise. D’ailleurs, les mêmes qui osent parler de « principe de précaution » concernant la mise en place d’un passeport sanitaire, sont ceux qui ont refusé ce même principe de précaution quand il s’agissait de remettre en cause la fiabilité des vaccins comme l’AstraZeneca. Incohérence, quand tu nous tiens !

Il est temps, désormais, que l’État apprenne à faire confiance à ses citoyens qui savent parfaitement retirer leurs enfants de l’école lorsqu’ils ont contracté une maladie aussi contagieuse que la gastro-entérite, et sauraient donc tout autant les confiner s’ils les savaient touchés par la Covid. Le dernier sondage du CESE à propos du pass-sanitaire est éloquent : si la hâte d’une minorité à vouloir partir en voyage ou à rouvrir très vite leurs établissements les pousse à accepter ces dispositions, une grande majorité des Français en revanche n’est pas dupe devant les mesures inquiétantes qui risquent de leur être imposées. Plus de 70% des sondés ont ainsi fait part de leur hostilité au passeport sanitaire contre 25% de gens qui espèrent retrouver leurs libertés sous conditions. Non seulement ce procédé est contestable, mais en plus, il ouvre la porte aux pires excès totalitaires. N’ayons pas la naïveté de croire qu’aucune conséquence néfaste n’accouchera de ce laissez-passer. En effet, le gouvernement sera-t-il prêt à nous rendre toutes nos libertés enlevées pendant la pandémie lorsque celle-ci sera terminée ? Beaucoup en doutent.

Lire aussi : Chronique du Covid-19 : Être et temps d’une pandémie

Rien n’indique non plus que l’on n’utilisera pas ce passeport pour d’autres raisons que la protection sanitaire : quand verra-t-on émerger un pass écologiste qui permettra aux individus de voyager à condition que l’impact carbone de leur foyer soit inférieur à la norme souhaitée ? Le trait est à peine forcé, car les germes qui pourraient nous y mener sont déjà à l’œuvre : à partir du moment où l’on cède à d’autres la liberté de décider où nous avons le droit d’aller, et sous quelles conditions, les possibilités de dérives sont infinies. Cette disposition semble d’ailleurs se greffer à un mouvement plus vaste de glissement totalitaire de la société marchande qui n’hésite plus à collecter les données personnelles pour cibler sa clientèle, interdire des emprunts immobiliers ou augmenter le coût des mutuelles santé. C’est toute la société qui dérive progressivement et contraint les individus à céder des détails de leur vie à des fins idéologiques ou pécuniaires. Le passeport vaccinal vient donc raffermir ce glissement déjà à l’œuvre depuis quelques années.

Ainsi, nous souhaitons conserver notre liberté d’aller et venir, et rejetons absolument toute idée de pass-sanitaire ou de passeport vert indigne du pays des libertés comme la France. C’est pourquoi le parti VIA | la voie du peuple continuera à s’insurger contre les dérives totalitaires comme il l’a toujours fait par le passé.

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