Jérôme Rivière : « Les plus farouches opposants, au sein de LR, à tout accord avec le Front national peuvent très bien être demain ses plus ardents défenseurs »
Jérôme Rivière était encore député UMP qu’il plaidait pour l’union des droites. Maintenant qu’il a rejoint le Front national et siège à son bureau national, il revient à la charge. Il propose des états généraux de la droite. Afin que l’on sorte des invectives et que l’on détermine, enfin, les points d’accord et les divergences.
En 2007 – vous étiez alors député UMP – vous aviez appelé à des alliances avec le Front national. Dix ans se sont écoulés, rien n’a changé.
Il est toujours difficile d’avoir raison trop tôt. Voyez Philippe de Villiers, qui, dans un autre ordre d’idées, avait axé sa campagne présidentielle de 2007 sur l’islamisation galopante de la France. Que n’a-t-il été entendu ! Mon ouvrage, La droite la plus repentante du monde, découlait de la conviction qu’il fallait désormais parler de valeurs et non plus de partis. Durant mes années parlementaires, de 2002 à 2007, j’avais très mal vécu le système UMP qui ne se préoccupait des idées qu’au moment de l’élection et les sacrifiait complètement une fois au pouvoir. Personnellement, j’avais vu de nombreux amendements enterrés, tel celui sur l’Aide médicale d’État, dont la suppression figurait dans notre programme mais qu’il n’était plus « opportun » de toucher.
Mon intuition était que si on arrivait à regrouper les gens de l’UMP et ceux du Front national qui partageaient les mêmes valeurs, on parviendrait à s’extraire de ces organisations partisanes qui broient les convictions et qu’on se retrouverait sur un socle d’idées partagées.
Un certain de nombre de parlementaires élus avec moi en 2002 étaient des gens qui avaient de vraies idées chevillées au corps, qui croyaient à ce que nous disions, mais, au fur et à mesure, ils se sont alignés ou ont été mis sur la touche puis écartés, ce qui m’est arrivé parce que j’ai refusé d’abdiquer sur les convictions.
Aujourd’hui, je pense que le moment est (…)
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