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Julius Sacrovir, le dernier Gaulois réfractaire

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Publié le

24 novembre 2020

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Les masses se montrent en général dociles, et les moutons noirs sont l’exception : pourtant, on en trouve à toute époque, anticonformistes, contestataires, hétérodoxes, rebelles, résistants, dissidents, réactionnaires… comme on voudra les appeler. Pour l’historien curieux, ils représentent la pépite scintillant au fond du tamis, le diamant brut trouvé parmi la caillasse. Ainsi, un siècle après Alésia, il se trouvera encore un héritier de Vercingétorix pour défier l’Empire.
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Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur ». Astérix avait raison ! Du reste, la « pax romana » sera souvent troublée par la fougue celtique, de la fronde du légat Vindex contre Néron aux révoltes des bagaudes, en passant par les empereurs gaulois du IIIe siècle – Postume, Victorin et Tetricus…

Dès l’aube de l’ère chrétienne, un chef éduen, Julius Sacrovir – ou Sacroviros – va brandir l’enseigne de la révolte. Pourtant, il appartient à une noble famille de l’actuel Morvan, qui a reçu la citoyenneté romaine et a même été agrégée à la gens Iulia, la tribu de César. Il en est de même de son principal acolyte, le Trévire Julius Florus. Leurs motivations semblent d’ailleurs autant d’ordre financier que patriotique, comme l’explique Tacite : « Ils se rendent dans les assemblées, les réunions, et se répandent en discours séditieux au sujet de la permanence des impôts, du poids accablant des intérêts de leurs dettes, de l’orgueil et de la cruauté des gouverneurs ». Profitant d’une certaine discorde régnant au sein des légions cantonnées sur le Rhin, depuis la mort de Germanicus, en 19 ap. J-C, les deux complices considèrent « que l’occasion est belle pour ressaisir la liberté, eu égard à la prospérité des Gaules, à la pauvreté de l’Italie, à la veulerie de la populace de Rome, et à ces armées dont toute la puissance repose sur des auxiliaires étrangers ».

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