Douze ans, c’est long, surtout à la fin. Après des bisbilles de droits d’auteur, Alexandre Astier, l’homme-orchestre de la série Kaamelott, annonce en 2015 le projet du retour du roi Arthur et de ses sbires, cette fois sur grand écran, six ans après la fin du dernier épisode. Le Lyonnais est ambitieux, il voit les choses en grand : alors qu’une saison coûtait deux millions d’euros, on lui accorde un budget de quatorze millions pour son premier volet. Eh oui, Astier vise une saga en trois parties. Tant mieux, on raille suffisamment le cinoche français et ses films en pot de chambre pour ne pas se réjouir enfin du retour du grand spectacle made in France sur nos écrans. La dernière réussite, c’était Astérix, Mission Cléopatre (2001) ; à cette époque Jospin se voyait à l’Elysée et les wokes n’étaient encore que des grandes poêles à chinoiserie.
Alors que les trois cors raisonnent sur un fond noir, les sourires se dessinent sur chaque visage. Et ils sont nombreux. Plus de soixante mille préventes – un record – et des avant-premières qui atteignent deux-cent mille entrées, le QR code n’est plus un sujet. Le film débute dix ans après la disparation du roi Arthur. Le tyrannique Lancelot du Lac et ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Les ex-chevaliers de la Table ronde traqués feignent de jouer les résistants et la tête de l’ex-roi est mise à prix.
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Astier ouvre son film sur Guillaume Gallienne. Bon choix : l’exfiltré de la Comédie-Française est grand, il sait tout faire. Le voici ....
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