La France actuelle donne souvent des leçons de morale démocratique au monde. Pourtant, elle est loin d’être un parangon en la matière. La preuve par l’usage qui est fait de l’expression « extrême droite » dans l’espace public.
Dès que le mot « droite » paraît, le monde mé- diatico-politique sort son révolver et crie au loup de « l’extrême droite ». Un terme que les sciences politiques ont des difficultés à définir et à circonscrire, même si elles déterminent de possibles invariants. Ainsi, selon les auteurs, l’extrême droite se caractériserait par l’antiparlementarisme et le rejet de la démocratie libérale, le refus réactionnaire des idéaux de 1789, une vision du monde fondée sur la « race », au sens biologique, le primat de la tradition (mais laquelle ?), la tentation du coup d’État, des visées autoritaires, et souvent des références admiratives au fascisme italien ou au nazisme. Parfois au pétainisme. L’extrême droite porte un uniforme brun ou noir, lève le bras en l’air, et arbore des brassards la reliant aux années 30. Certains se contentent de la francisque. Elle peut aussi flirter avec le négationnisme et les complotismes. S’y ajoute parfois un zeste de religion, en particulier catholique, car le concept d’extrême droite est géné- ralement défini par ses opposants, lesquels considèrent souvent le fait de croire en Dieu (s’il est chrétien) comme étant un « obscurantisme ».
En 68, selon certains elle avait le visage du Général. Mais s’il existe bien une extrême droite groupusculaire et plurielle répondant à tout ou partie de ces critères, la droite conservatrice n’est (….)
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