En 1975, Martin Vaughn-James publie La Cage – Roman visuel. Une série de cases, une par page, avec un récitatif qui commente ce qui se passe, ou s'est passé, décrit le dessin ou parfois décrit l’inverse de ce qu’on voit, au point que le lecteur se demande s’il n’a pas la berlue, cases où n’apparaît personne, récit sans héros aucun, sinon un lieu, exploré lentement, bâtiment neuf ou délabré, selon le moment choisi par le narrateur tout puissant; et dans ce bâtiment, une chambre, avec des draps froissés qui semblent garder la trace d’un meurtre. Objet fascinant, clairement inspiré par les thèses du Nouveau Roman, La Cage, que viennent de rééditer Les Impressions Nouvelles, est un constant appel à l’intelligence du lecteur qui doit comprendre par quelles articulations on passe d’une case à l’autre, quelle est la logique de ces glissements, de ces transformations, quel est le dessin caché de ce labyrinthe.
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