À l’occasion de son dixième anniversaire, le Mouvement conservateur (ex Sens commun ) a tenu un rassemblement samedi 14 octobre. Le programme était millimétré : tables rondes, discours et rencontres entre cadres, sympathisants et militants. Une journée importante pour le mouvement qui espère mobiliser et consolider ses troupes pour les élections prochaines.

Les thématiques abordées restent fidèles au combat politique de la droite : famille, économie, immigration, sécurité et – aussi – l’écologie. La ligne reste claire : le conservatisme français doit résister et, pour cela, doit garder l’esprit de conquête, de renouveau et de victoire.

Le conservatisme à table

Les tables rondes ont vu de grands noms étrangers se succéder comme Philip Blond, ancien conseiller de David Cameron, Laszlo Trocsanyi, eurodéputé hongrois et ancien ministre de la Justice, ou encore Francisco José Contreras Pelaez, ancien député Vox de Séville. Alice Cordier, présidente de l’association Némésis, Bérénice Levet, essayiste ou encore Bertrand Alliot d’Action Écologie ont également pris part aux discussions.

Les intervenants étrangers ont donné de la visibilité à ce qui se fait en matière de conservatisme à l’échelle européenne, en mettant en avant les succès de l’Espagne, dont la coalition des droites est quasiment parvenue aux portes du pouvoir, de la Hongrie ou encore de l’Italie. Des pays qui selon eux font bien de l’ombre au mandat d’Emmanuel Macron.

Le discours de Marion Maréchal, salué par tous, revenait aux fondamentaux : immigration, islam, civilisation et union des droites. Le cocktail parfait pour préparer et rassembler les esprits aux prochaines élections.

Les combats politiques du conservateur

Les mines déconfites sont proscrites, c’est l’espérance et la ferveur qui doivent primer. Voilà ce qui ressort de l’intervention de Laurence Trochu. La présidente du mouvement exhorte les conservateurs de France et d’ailleurs à s’unir pour faire front au terrorisme islamique. Un combat politique et culturel pour « refaire une civilisation, et donc réveiller et faire vivre l’âme de l’Europe ». La vitalité du conservatisme en France reposera sur la redécouverte et le rayonnement des forces morales.

« Il est grand temps, plus que temps de bâtir l’alliance de la Grande Muraille d’Europe » Laurence Trochu

Puisant son combat politique dans les racines chrétiennes de la France, le Mouvement conservateur espère réveiller et mobiliser les prochaines générations aux combats politiques et anthropologiques qui s’annoncent, particulièrement autour de la famille. Un thème fondateur déjà mis à mal par le débat autour de la fin de vie. Comme le martèle ces conservateurs, « lorsque la famille va bien, la société toute entière se porte mieux ».

Laurence Trochu revient sur l’appel, il y a cinquante-cinq ans de cela, d’Enoch Powell au Parti conservateur : « La fonction suprême de l’homme d’État est de protéger la société de malheurs prévisibles. » Un postulat qui fait sens avec l’actualité rythmée par l’attaque du Hamas en Israël et l’attentat au lycée Gambetta à Arras.

L’islamisme sur toutes les langues

La menace islamique a été abordée sous tous les angles. Que ce soit dans les domaines sécuritaires, culturels et économiques, l’islamisme gangrène la société dans sa globalité. Face à ce constat, le Mouvement conservateur appel à un sursaut : « Il est grand temps, plus que temps de bâtir l’alliance de la Grande Muraille d’Europe » a notamment clamé Laurence Trochu. Un discours qui fait de l’union des droites à l’échelle nationale et européenne l’ultime moyen pour endiguer la nébuleuse islamique.

Somme toute, le message est limpide : il ne peut plus y avoir de « journée des dupes ». L’heure est au rassemblement et à l’action pour mettre fin au « parfum d’hypocrisie, de non-dits, de technocratie hallucinogène, de culture de mort et de mensonge » qui gagne l’Europe.