C'était il y a plus de 8 ans, en octobre 2012. L'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) procédait à l'interpellation et au placement en garde à vue de treize policiers affectés à la Brigade Anti-Criminalité (BAC) des Quartiers Nord de Marseille, la « BAC Nord ». Des perquisitions étaient menées à leurs domiciles et au sein de leur service afin de retrouver les preuves de leurs forfaits. À l'issue de leur placement en garde à vue, sept d’entre eux étaient incarcérés et cinq étaient mis en examen pour « vols et extorsions en bande organisée, acquisition et transport de produits stupéfiants ».
Marseille, ses quartiers Nord, des cow-boys de la BAC mis en cause sur fond de trafic de stupéfiants et d'argent sale : « l'affaire » avait tout pour plaire à une presse avide de sensations fortes et, ce faisant, pour projeter la lumière sur les preux « chevaliers blancs » qui la sortiraient. C'est du moins ce que pensa, semble-t-il, l’ambitieux préfet délégué à la sécurité des Bouches du Rhône de l’époque qui, prenant pour argent comptant les « déclarations » de policiers précédemment évincés de la Bac Nord, saisit le médiatique Procureur de la République, Jacques Dallest, de ces « révélations » chocs. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !