Skip to content

Laïcité : De la difficulté à mettre le petit Jésus dans la crèche

Par

Publié le

7 janvier 2018

Partage

creche

[vc_row][vc_column][vc_column_text css=”.vc_custom_1515345464613{margin-right: 25px !important;margin-left: 25px !important;}”]

Tous les ans, au mois de décembre, arrive le marronnier de Noël… La crèche, dans les lieux publics, sent le sapin. Sous prétexte de séparation des Églises et de l’État, des vengeurs démasqués veulent briser l’image de la Sainte Famille.

 

Ces iconoclastes de l’Avent veulent enterrer le lien millénaire que les Français ont tissé avec la représentation de la Nativité. Ils manifestent, éructent ou font appel à la force publique. Ainsi, le conseil d’État a-t-il interdit à Robert Ménard d’installer une crèche dans la mairie de Béziers et le tribunal administratif a fait de même contre le projet de Laurent Wauquiez au siège du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Lire aussi : Laïcité, islam, christianisme…Pierre Manent et Rémi Brague débattent

 

La cohorte des libres penseurs s’agglutine derrière le cortège funèbre en espérant assister à la mise en bière de Noël ; d’ailleurs, des brasseurs en ont déjà fait le deuil puisqu’en Belgique, pour la première fois cette année, on peut déguster une Leffe d’hiver. La laïcité a bon dos quand la mairie de Paris diffuse des appels d’offre pour financer l’organisation de la nuit du Ramadan depuis 2001 ou de la fête d’Hanoukka. Ce n’est donc pas le respect de la loi de 1905 qui pousse les affranchis de la mafia anticléricale à franchir le Rubicon. Ces égarés, guidés de travers par l’étoile de Pierre Bergé, écrasent en chemin ce que symbolise cette mangeoire où les chrétiens voient la naissance de l’amour avec le retour du soleil après le solstice d’hiver. L’amour est un sentiment universel et il existe des alternatives au personnage du bisounours arc-en-ciel pour l’incarner sans que cela ne puisse blesser.

 

Lire aussi : Les vaisseaux brûlés de Dieu par Chantal Delsol

 

Selon Robert Ménard, la crèche symbolise la famille (Le Midi libre, 10/11/2017). Serait-ce alors la famille qu’on voudrait faire disparaître ? Consciemment ou non, il semble que oui. Le mariage pour tous a consacré une forme d’hédonisme où l’amour du prochain commence par soi-même. Le couple est vu officiellement comme un clonage amoureux, quand il était la reconnaissance d’une complémentarité, seule source naturelle d’humanité.

Cette involution de la société renvoie ses acteurs dans un grand effondrement ; vers un trou noir où disparaîtrait leur inhumanité. Depuis 2001, il est possible de choisir de pratiquer la vasectomie en France, et Psychologies consacre plusieurs articles à ces femmes qui ne veulent pas d’enfants. Claire Schneider nous explique, dans Marie-Claire, le phénomène Ginks (Green Inclination No Kids) ou l’engagement de certaines femmes à ne pas faire d’enfants pour sauver la planète.

Peut-être est-ce simplement l’affaire d’une génération pour que le combat s’achève faute de combattant. En attendant, les fossoyeurs de Noël sont actifs et se voient déjà sonnant le glas de cette tradition datant du VIe siècle au moins. Nous pouvons imaginer ces ânes et ces bœufs gravant de leur burin sans génie : « Ci-gît personne puisqu’on lui fit défense de naître. » Pour prononcer l’homélie, il se trouvera un prêtre défroqué, pourvu qu’on ne lui voie pas le petit Jésus

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest