Il est avachi sur sa chaise comme Al Pacino à la fin de Scarface. Il renifle de dédain, il lève régulièrement un sourcil circonflexe, il joint devant lui ses grosses mains bagouzées. Il ne lui manque que le col pelle à tarte et l’illusion serait parfaite. Il a juste troqué Michelle Pfeiffer pour sa prof de français et la poudreuse pour un boost de Juvamine. Le financier international dans toute sa splendeur, qui dégage même à travers l’écran une odeur d’aftershave poivrée, une odeur de cuir et de laiton, l’odeur des huisseries de l’Élysée mélangée à un lointain parfum de vaseline. En cinq ans, les masques sont tombés, et ce qui reste de Macron a été visible ce soir-là sans trop se forcer : une sorte d’hyper-banquier arrogant et dominateur, qui faisait mine de prendre des notes pour se donner des airs. Prendre de la hauteur, Macron sait faire. Son mindset est simple, éculé, mais il l’applique sans vergogne : laisser venir à lui la blonde apeurée, lui donner du lest, l’endormir avec de sournoises marques de respect, puis la ferrer et ne plus la lâcher. In cauda venenum. Macron et ses acolytes ont lu Sun Tzu pendant que Marine Le Pen, une fois de plus, cafouillait dans ses réformes budgétaires, bredouillait ses pourcentages, éternelle cancre condamnée à revivre un cauchemar : celui où c’est la France tout entière qui se transforme en salle de classe. [...]
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