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Le RN à la conquête du Vaucluse

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18 mai 2021

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Dans le Vaucluse, rien n’est jamais simple. En 2015, alors que deux électeurs sur trois avaient voté à droite, la gauche a failli emporter le département. Cette fois, le RN entend bien le conquérir.

En 2015, les candidats du Rassemblement national y avaient cru. Sérieusement. En tête, et souvent largement, dans onze cantons sur les dix-sept que compte le département, présents partout au deuxième tour, il ne leur restait plus qu’à transformer l’essai. Las. Une semaine plus tard, seuls six élus des cantons de Carpentras, Le Pontet et Monteux faisaient leur entrée au Conseil départemental. Insuffisant pour peser sur l’élection du président face à la gauche et à la droite même en y ajoutant les quatre élus de la Ligue du Sud. Finalement, le LR Maurice Chabert avait été élu à la tête du département. Au bénéfice de l’âge. Six ans plus tard, le RN ne veut plus laisser passer son tour. Pour cela, il compte surfer sur l’« effet Mariani », qui conduit la liste RN pour les élections régionales en Paca. Mariani est un Vauclusien pur jus. Maire de Valréas durant seize ans, long- temps conseiller général et député dans le département, il y conserve une notoriété que les candidats RN entendent bien faire fructifier.

Pour accéder au second tour, le mode de scrutin contraint les candidats à recueillir les suffrages de 12,5 % des électeurs inscrits.

« Thierry Mariani est un bon booster pour une campagne », nous confirme Hervé de Lépinau, candidat sortant à Carpentras, qui vise même « le grand chelem » : le département et la région ! Un sondage Opinion Way donne Mariani gagnant au second tour. Les autres études le donnent au coude à coude avec le président sortant, Renaud Muselier (LR).

Peu d’électeurs = pas de triangulaire

Sur le papier, le département, c’est jouable. André-Yves Beck, responsable pour le RN de la campagne des départementales, a pointé des victoires possibles dans douze cantons. Un objectif ambitieux ? Sans doute. Mais qui pourrait être servi par l’abstention. Pour accéder au second tour, le mode de scrutin contraint les candidats à recueillir les suffrages de 12,5 % des électeurs inscrits. Mais le candidat arrivé en deuxième position est automatiquement « repêché », quel que soit son score. Un tel scénario peut profiter au RN. Si ses candidats arrivés en tête au premier tour, comme en 2015, se retrouvent seuls face à la gauche, aux écologistes ou aux macronistes, ils pourront tirer leur épingle du jeu dans un département où l’électeur de droite vote sans état d’âme pour un candidat du Rassemblement national. Et ce d’autant plus, ajoute Hervé de Lépinau, qu’« aujourd’hui, c’est Emmanuel Macron qui est diabolisé, pas nous! »[...]

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