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L’édito de Jacques de Guillebon : un ami qui vous veut du bien

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Publié le

7 décembre 2017

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BANDEAUSITE

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Sachève l’annus horribilis où tous les pronostics de reconquête du pouvoir ayant été déjoués, la France s’est endormie dans la terrible torpeur de qui a vendu son âme. Et vendu à un sergent-recruteur de l’adaptabilité.

 

Incarnation politique de la personnalité histrionique comme on dit de nos jours pour ne plus prononcer le trop sexiste hystérique, l’Emmanuel Macron de l’en-même-temps est devenu notre ami si rapidement. Si rapidement que ce n’en peut qu’être louche. En quelques mois de campagne, il savait tout de nos existences, de nos misères et de nos joies ; en quelques mois le banquier de Rothschild s’était fait le médecin de la France, celui qui savait mieux que nous de quoi nous avions besoin.

Il s’est imposé quand nous avons baissé imprudemment la garde devant son empathie, et immédiatement nous ne pouvions plus nous en passer. Il disait qu’il nous aimait et qu’en même temps il fallait changer ; il annonçait qu’il voulait devenir notre chef et qu’en même temps nous n’étions rien  ; il affirmait que nous étions une grande nation qui le valait bien et qu’en même temps nous n’avions pas de culture ; il disait encore que nous étions une nation riche et qu’en même temps il fallait rectifier nos APL ; il disait aussi que la démocratie était de retour et qu’en même temps il était le maître du temps.

Il faut quelque temps pour se dégager des rets des manipulateurs, et c’est d’ailleurs à ceci qu’on les reconnaît. La France qui n’en pouvait plus, blessée profondément par la médiocrité du précédent président a cru, bonne fille, pouvoir refaire sa vie avec un jeune homme bien sous tous rapports. Nul doute qu’elle va bientôt s’ennuyer dans les bras de ce faiseur qui n’est pas à la hauteur de son histoire.

La France blessée profondément par la médiocrité du précédent président a cru, bonne fille, pouvoir refaire sa vie avec un jeune homme bien sous tous rapports

 

Et surtout, alors que nous sommes plongés dans les mois noirs de l’hiver, comme les désignaient avec simplicité les anciens peuples, il est temps de ne pas oublier que la lumière a lui dans les ténèbres ; qu’un enfant dans le froid et l’ignorance nous est né ; ou, pour ceux qui préfèrent, que le sol demeure toujours invictus.

Il est temps de regarder autour de nous car, contrairement à notre chère France entêtée dans la perpétuation de son confort minimal, le monde a changé, les nations et les empires sont de retour. En Europe même, le consensus de la léthargie est sur le point de s’effondrer. Alors que le Rosbif se rebiffe, l’Italien réinvente des formes politiques ; à l’est, l’Autriche, la Hongrie, la Tchéquie emboitent le pas de la Pologne pour refuser le monde entièrement libéralisable que nous leur avons imposé. L’Allemagne elle-même, si lénifiante dans ses compromis idéologiques, semble se réveiller et renoncer à la mort lente qu’on lui promettait.

 

Lire aussi : Tout à refaire tout le temps

 

Les signes sont là, et bientôt la France se réveillera. Macron qui se rêvait destin finira Giscard, dans sa culture du management émolliente. Sa gestion du parc humain à la petite semaine, où l’émoi de Twitter dicte les choix politiques, est condamnée à l’essoufflement rapide. Macron, cette intelligence artificielle, est capable de gagner un tournoi de go, mais personne ne meurt pour un robot.

Il est notoire que ce qui demeure de la classe politique, particulièrement ce qui se réclame de droite, est larguée, mourant sur la Bérézina quand l’ennemi est déjà à Paris. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on s’en passera. La bonne nouvelle, c’est que vient déjà une génération neuve qui a appris de la défaite et de la pusillanimité de ses aînés, qui ont politiquement le pied dans la tombe. Macron n’est qu’un moment d’hystérie, et il passe déjà comme un fantôme. Aussi, une fois encore, ne lâchons rien : après le noir venait toujours la lumière. Et reprenons le mot du poète : « Puissent les saints français qui sont ceux de la confiance / Dire qu’il ne nous arriva jamais de pécher contre l’espérance »

 

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