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Législatives : Hanane Mansouri, candidate de droite, victime d’un lynchage raciste

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Publié le

19 juin 2024

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Parce que candidate de l’alliance des droites, madame Hanane Mansouri est devenue une « arabe de service » ou une « sale serpillère » selon certains gauchistes. Preuve s’il en fallait encore qu’à gauche, les personnes sont catégorisées, non pas selon leur réalité, mais selon les impératifs de l’idéologie.
© DR / capture d'écran X

Mme Hanane Mansouri, a été désignée candidate de l’alliance des droites, dans le sillage d’Éric Ciotti, pour les prochaines élections législatives, dans la 8e circonscription de l’Isère. Aussitôt elle a été l’objet d’attaques virulentes lui reprochant notamment d’être « l’arabe de service », une « beurette », une « sale serpillère ».

Cet événement est le syndrome particulier du fonctionnement d’un principe révolutionnaire qui demeure inchangé depuis la Révolution française, que le communisme a repris à son service et que le libéralisme mondialiste a fait sien : l’idéologie définit a priori des catégories, non pas selon la réalité des choses, mais selon les buts qu’elle poursuit et qu’elle leur assigne.

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Ainsi, sous la Révolution française, le « citoyen » ou le « républicain » ne désignaient pas tout membre de la société nouvelle mais exclusivement ceux qui communiaient à l’idéologie dominante ou, à tout le moins, qui acceptaient bon gré mal gré d’y conformer leur comportement social. Sous le régime communiste, la catégorie de « travailleur » n’était pas étendue à tous ceux qui travaillaient, mais était réservée à ceux qui étaient acquis ou soumis à l’idéologie du Parti. Un ouvrier critiquant le régime ou se rebellant contre sa condition était extrait de cette catégorie pour entrer dans celle du « bourgeois », voire « d’agent de l’impérialisme américain », en tout cas de traître à la cause prolétarienne.

Aujourd’hui il en est de même : le même principe d’identification ou de rejet social demeure. Ce principe, comme hier, est arbitrairement mis en œuvre par les idéologues eux-mêmes, qui s’en réservent l’usage et les cibles. Ils l’utilisent à la fois pour servir leurs propres fins, et comme instrument de contrainte morale, voire juridique, à l’égard de ceux qui sont susceptibles d’y faire obstacle. La différence est seulement, de nos jours, que le champ de l’idéologie s’est considérablement étendu et universalisé, multipliant sur la ruine des nations et des entités humaines les catégories prédéfinies, qualifiées désormais de « politiquement correctes ».

Ainsi, dans la politique française, les idéologues continuent de définir à leur gré qui est « républicain » ou qui est « démocrate » ou « humaniste » et qui ne l’est pas, pour protéger par des « cordons sanitaires », les purs des impurs, lesquels sont toujours de droite.

La peine de mort sociale

L’expression de « cordon sanitaire » révèle un autre trait constant du principe idéologique. Il ne s’agit pas seulement de définir la frontière qui sépare le camp du Bien du camp du Mal ; il s’agit aussi de salir ceux qui sont réputés appartenir à ce dernier, pour mieux provoquer leur délégitimation sociale. Au cours de la Révolution française, le Vendéen ou le chouan ne se voyaient pas seulement privés du statut de citoyens ; ils étaient réputés être des animaux, qui devaient être l’objet d’une « chasse sociale », selon l’expression de Barère. Les Soviétiques désignaient eux aussi leurs adversaires comme des « animaux nuisibles », des « vipères lubriques », et Jean-Paul Sartre, coqueluche de la gauche française, déclarait « qu’un anticommuniste est un chien ».

Il ne s’agit pas seulement de définir la frontière qui sépare le camp du Bien du camp du Mal ; il s’agit aussi de salir ceux qui sont réputés appartenir à ce dernier, pour mieux provoquer leur délégitimation sociale.

L’expression « cordon sanitaire » tend à assimiler à une épidémie les résistances à l’idéologie, qu’elle soit mondialiste ou islamo-gauchiste, en suggérant plus ou moins l’image, toujours efficace, de la « peste brune ». Leurs auteurs sont présumés être des agents pathogènes, contre lesquels les expressions les plus outrancières visent à convaincre qu’ils doivent être éliminés de l’espace public.

Le même principe d’identification révolutionnaire a donné lieu, à l’inverse, à la définition tout aussi arbitraire de catégories défensives : « raciste », « antisémite », islamophobe », « homophobe », voire « russophile », et désormais « transphobe », qui commandent toutes, avec le concours éventuel de la loi pénale, des condamnations sociales irrévocables, indépendamment de la réalité objective des choses qui s’y trouvent enfermées.

L’idéologie, autre nom de la folie

L’idéologie étant par hypothèse irrationnelle, cette catégorisation arbitraire peut atteindre les sommets éthérés de la Sottise sans rien perdre pourtant de son efficacité centrifuge à l’égard de ceux que les idéologies veulent priver de toute dignité sociale parce qu’ils s’opposent à leur marche au « Progrès ».

Ainsi, un homosexuel sera publiquement mué en « homophobe », passant de la catégorie prétendue de la « communauté homosexuelle », qui n’est qu’un fantasme, à celle d’ennemi de cette « communauté » s’il s’oppose au lobby LGBT. Tout comme Mme Mansouri, évoquée plus haut, une personne sera sortie de la catégorie « arabe » si elle se pique d’être de droite et opposée à l’immigration, pour entrer dans celle « d’arabe de service », équivalent immigrationiste du « traître à la cause ouvrière ». Une autre pourra être reconnue comme « noire », même si elle est blanche, dès lors qu’elle épouse les perspectives du racialisme noir et de la haine du blanc, comme il advint d’un professeur d’université américaine. À l’inverse, des noirs peuvent insulter d’autres noirs en les traitant de « baptou », c’est-à-dire de « blancs », parce qu’ils ont des amis blancs et ne partagent pas le racisme qui devrait, selon cette idéologie particulière, leur être réservé.

Dans ce monde de fous, qui vit toujours du même principe, selon lequel les choses et les personnes sont catégorisées, non pas selon leur réalité, mais selon les besoins et les impératifs d’une idéologie dominante, la vérité des choses n’a aucune importance ; seul compte ce que l’idéologie dominante dit être vrai, dans un secteur ou dans un autre. C’est en définitive le principe ainsi résumé dans « 1984 » d’Orwell : « 2 + 2 = 5 », puissamment agissant dans cette société dégénérée, jusqu’à produire ce que l’on a pu appeler « la fabrication du consentement » (Noam Chomsky et Edward Herman), c’est-à-dire l’asservissement consenti. Sous ce rapport, rien n’a changé depuis 1789.

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Le comprendre, c’est comprendre aussi l’une des lois de fonctionnement (notamment) de la démocratie française, que mettent en œuvre avec la même foi aussi bien la gauche que la droite classique. La restauration des « valeurs » à laquelle aspirent semble-t-il nombre de Français passe par sa dénonciation et sa remise en cause fondamentale, puisqu’elle tend à étouffer la société sous l’idéologie, alors qu’il importe de la libérer de ce joug par un retour résolu au sens commun et au droit naturel. Un retour qui passe, en particulier, par la réappropriation de notre propre langage, afin de le mettre lui-même au service de la réalité et de la vérité et de le soustraire ainsi à sa fonction actuelle d’instrument idéologique.

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