BEAU MAIS SOPORIFIQUE HALO
GRAND BLANC, Parages, 13 €
Après deux albums qui proposaient un cocktail haut de gamme d’électro-rock français profitant des charmes alternés de la voix féminine et candidement désinvolte de Camille Delvecchio et de celle, masculine et écorchée, de Benoît David, les Messins de Grand Blanc s’offrent une vraie rupture esthétique avec Halo. Plus d’électricité, de palpitations, plus de rage, le groupe s’est mué en projet contemplatif, acoustique, abstrait, comme si ne demeurait en effet, de la flamme rock qu’ils avaient jusque-là si bien avivée, qu’un halo s’élargissant dans la nuit. De là ces treize comptines mélancoliques où l’on reconnaît le talent de parolier de David et le raffinement épuré des compositions ; mais à part peut-être avec La Pilule bleue et sa grâce magnétique, on perd quand même beaucoup de relief dans ce renversement de perspective. Éthéré parfois jusqu’à l’inconsistance, Halo, il faut bien l’admettre, finit par nous emmerder. On espère un réveil au prochain opus. Romaric Sangars [...]
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