Invité mercredi 12 janvier dans l’émission politique « Face à BFM » et répondant à des questions de Bruce Toussaint, Éric Zemmour a balayé d’un revers de main la question de la vie privée, tout en acceptant pourtant de révéler quelques éléments sur sa famille et ses relations. « Les gens n’ont pas à savoir. Ma vie privée, c’est ma vie privée. […] Je n’ai pas à m’expliquer. Je refuse toujours de répondre à ces questions, et j’attaque les journaux, et vous remarquerez que je suis la cible d’un harcèlement permanent de la presse people. » Sur les réseaux sociaux, ses soutiens reprennent en chœur les mêmes éléments de langage dès que le sujet est abordé.
Certes, l’histoire récente de la presse people témoigne d’un évident parti pris politique : elle choisit les modèles qu’elle fait poser – au hasard les Macron, par l’entremise de Mimi Marchand – et les cibles qu’elle photographie à leur insu, en clair ceux qu’elle sert et ceux qu’elle combat. Ajoutons-y le voyeurisme, vieille et vile passion humaine alimentée par la presse people qui déballe les déboires amoureux des uns et des autres, ou qui soigneusement sélectionne – sur des critères tout à fait intellectuels, cela va sans dire – lesquelles de ces gentes dames seront publiquement exposées en maillot deux pièces.
Et pourtant, qu’il est étonnant de voir la droite – la « vraie de vraie » nous dit-elle, quand elle ne se qualifie pas directement de « réactionnaire » – communier d’un même réflexe dans le discours qui fonda pourtant sa défaite politique au profit de la matrice libérale, à savoir la séparation étanche de la vie publique et de la vie privée. [...]
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