Toutes ces préoccupations de mettre des femmes là où il y a des hommes, des filles là où il y a des garçons, ne sont commandées par aucune raison théologique, philosophique ou pastorale – lors même qu’elles contraignent des théologiens à exposer leurs limites. Jamais, en des temps plus rationnels, il n’est venu à l’esprit d’une femme sensée de se trouver frustrée dans sa prière, son adoration, sa sanctification ou son rôle dans l’Église à raison d’une quelconque discrimination sexuelle. Toujours et partout, pourtant, des femmes exceptionnelles y ont brillé de leur éclat, à commencer par Notre-Dame, qui ne s’est pas émue de n’être pas un homme ou de ne pas occuper la même charge que les Apôtres ou, a fortiori, que son Fils. Jamais une femme sensée, instruite un tant soit peu du sens des mots, ne s’est jamais émue ou sentie blessée de ce que les prêtres, pendant la messe, ne s’adressent pas aux fidèles en leur disant « frères et sœurs ». Il aura fallu entrer en ce temps abruti pour y parvenir.
La raison profonde est que ces sociétés plus rationnelles demeuraient encore des sociétés d’ordre et de sens commun où chacun savait devoir tenir sa place sans que cela fît naître de révolte à ne point occuper celle d’autrui, et, corrélativement, où chacun connaissait la fécondité particulière de son propre rôle et de sa vocation dans l’ensemble en lequel il vivait. La raison est peut-être aussi, en matière de liturgie, parce que les chrétiens dans l’ensemble, au sens générique de ce terme, allaient à la messe pour s’y effacer afin de rencontrer et communier à leur Sauveur, et non pour y exprimer leurs revendications sexualistes. [...]
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