« 50 kg et sereine », « 100 kg et sereine », « Plus de 70 kg et sereine », « Je suis fière de mes seins », « Aujourd’hui, je vous présente mon minou », etc. Oups, ce dernier hashtag n’existe pas. Du moins pas encore. On ne compte plus les opérations de photo-bombing, pas toujours avec des « bombes » au sens métaphorique du terme, sur Instagram ou Twitter. Les jeunes femmes sont en lutte contre le « bodyshaming », ou le fait de rendre honteux les gens parce que leurs corps ne correspondraient pas aux standards, qu’ils soient trop gros, trop maigres, couverts de pustules ou de poils roux.
La cause n’est pas indigne. Il est vrai que le harcèlement scolaire est un fléau, les jeunes différents ou présentant des difformités physiques évidentes étant souvent les cibles privilégiées des moqueurs. Mais pourquoi donc s’exhiber ainsi sur les réseaux sociaux ? Pourquoi faire d’une maladie – l’obésité morbide en est une – une fierté ? Une jeune femme souffrant d’anorexie mentale doit être soignée. Une jeune femme pesant 135 kg pour 1m60 doit aussi se guérir, ou tenter de le faire, quand bien même l’opération n’est pas toujours aisée. Est-il normal de peser plus lourd sur la balance qu’un talonneur fidjien ou le poids-lourd de MMA Francis N’Gannou en étant une gamine haute comme trois pommes ? [...]
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