Un mot déjà totalement ringard. Pourquoi en parler encore ? En parler alors qu’il est un sujet de moquerie récurrent – et légitime ? Tout simplement parce que les winners de la mondialisation, les gens inclus qui vivent dans des territoires inclusifs, continuent à utiliser cette horreur en s’imaginant intelligents. Les députés marcheurs, les jeunes entrepreneurs, les créateurs de start-up inutiles et interchangeables ne sont toujours pas lassés.
Du latin disrumpere signifiant « rompre », le terme « disruptif » est défini comme suit par le Larousse : « Se dit de la décharge électrique qui éclate avec étincelle ». Com-com-compliqué diraient les krautrockers de Faust – ou le rappeur Dadju, pour ceux d’entre nos lecteurs aux références plus urbaines et actuelles. Nos pros du numérique créent donc des champs disruptifs avec les étincelles d’intelligence que font leurs cerveaux connectés. Ils dérangent. Ils changent nos habitudes. Ils provoquent des évènements disruptifs. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !