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L’Inconomiste – Les monnaies locales complémentaires, vers l’économie de demain

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Publié le

25 janvier 2021

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Réaction contre la mondialisation ou besoin de dynamiser les petites patries à échelle humaine, les monnaies locales ont le vent en poupe. Elles présentent l’avantage de favoriser la consommation locale et d’augmenter le volume de transactions sur un territoire donné, ce qui, par temps de crise, est toujours bienvenu.
Eusko

Elles fleurissent un peu partout sur le globe depuis la crise des subprimes et la disgrâce du capitalisme financier qui en fut la conséquence. Né en France au milieu des années 2000 avec le projet SOL, le mouvement a pris une vigueur particulière depuis la création de l’abeille à Villeneuve-sur-Lot au tournant de la décennie. De l’héol brestois au stück strasbourgeois, de l’agnel rouennaise aux roues provençales, les monnaies locales complémentaires (MLC) se sont incontestablement fait une place dans les complexes structures économiques de notre époque, et le phénomène n’en est qu’à ses balbutiements. À l’heure actuelle, on dénombrerait 82 monnaies locales, couvrant 37 % des communes et faisant de la France le pays qui en compte le plus, alors qu’une cinquantaine d’autres seraient en projet. Le nombre d’adhérents, de l’ordre de 35 000, reste pourtant faible.

Mais qu’est-ce qu’une monnaie locale ?

Une monnaie locale est une monnaie complémentaire à la monnaie institutionnelle, portée par des acteurs associatifs et restreinte à un territoire limité. Elle permet d’y payer des achats de biens et de services aux microentreprises et PME locales dans le cadre d’une économie de circuits-courts. Loin de se retrouver en un modèle unitaire, les monnaies locales diffèrent très largement par leur superficie de circulation, leurs rapports à la monnaie institutionnelle, leur volume d’utilisation et leurs caractéristiques monétaires.

Elles partagent un objectif commun : dynamiser l’économie locale et enrayer le processus de désertification des zones rurales et des villes moyennes, cette hémorragie française qui ne cesse de s’amplifier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Mais elles partagent toutes un objectif commun : dynamiser l’économie locale et enrayer le processus de désertification des zones rurales et des villes moyennes, cette hémorragie française qui ne cesse de s’amplifier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Leur émergence spontanée a été reconnue juridiquement par la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Toute monnaie locale doit s’échanger avec l’euro au taux d’un pour un, et doit respecter quelques règles édictées par la Banque de France, telles la constitution d’un compte de réserve, l’interdiction de rachat de MLC en euros (sauf pour les professionnels) et la tenue à jour de liste d’utilisateurs. [...]

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