En 2021, Emmanuel Macron annonçait à l’occasion du Nouveau Sommet Afrique-France son intention de créer une « Maison des mondes africains et des diasporas », pour refonder les rapports entre la France et l’Afrique dans un esprit de réparation post-coloniale. On sait à quel point le président français avait réussi, à cette occasion et là comme ailleurs, à faire l’unanimité contre lui. Mais qu’importe ! Piloté par Achille Mbembe, universitaire camerounais, le projet s’inscrivait dans le droit fil du rapport qu’il venait de rendre au président, avec treize propositions, dont cette Maison, qui permettrait, entre autres bienfaits, « la reconnaissance de la perversion du colonialisme, de sa nature, littéralement, de crime contre l’humanité » et la découverte des « racines africaines de la France, et de se libérer du mythe d’une identité française exclusivement et éternellement européenne et catholique ». Scientifique et emballant. La Maison, qu’Achille décrivait poétiquement comme un « grand arbre à palabre et un grenier du futur », était supposée accueillir mille choses et être imposante : « L’Afrique, c’est 30 millions de kilomètres carrés. On ne va pas avoir une hutte pour l’incarner ! » (Le Monde). [...]
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