Ce toujours jeune homme de 45 ans, père de famille nombreuse est aujourd’hui, en sus de son emploi de chef de cabinet chez EDF, à la tête de la revue d’idées et de littérature en ligne « Mauvaise nouvelle », et de la maison d’édition Nouvelle Marge. Autour de ce poète-mystique évadé d’un temps très ancien se croisent et gravitent aujourd’hui d’innombrables et admirables plumes. Mais comment devient-on Maximilien Friche ?
Exilé loin de sa patrie normande, c’est à Toulouse qu’il grandit,« dans les rues en lacis » duquel il aime se perdre, s’enfermant « entre midi et deux dans l’église de la Dalbade pour mettre [s]es tripes sur l’autel », avant de pousser jusqu’ « au cloître des Jacobins (c’était gratuit pour les jeunes), pour écrire dans [s]a tête ». Une adolescence comme il se doit, torturée par le monde et consolée par l’Esprit. Rodolphe-Maximilien n’aimait pas lire, et c’est bien étrange. Jusqu’à ce qu’il tombe à 14 ans sur Les Hauts de Hurlevent. Rodolphe-Maximilien n’était pas spécialement pratiquant, et c’est bien étrange. Mais « j’ai toujours eu la foi, j’ai toujours prié, et je me suis toujours pris la tête à cause de Dieu et surtout avec lui ! Mes prières sont aussi des colères ». Jusqu’à ce qu’il rencontre sa femme, par qui il « entre pleinement dans la contemplation des mystères de la foi et l’amour de la mécanique théologique ». Rodolphe-Maximilien n’aime pas bouger, et c’est bien étrange, car il a beaucoup déménagé avant que de faire son trou dans la capitale des Gaules. Rodolphe-Maximilien, adolescent, était de gauche et c’est bien étrange tout court – « dès l’école primaire, je faisais des grands discours humanistes, je voulais être député ». Rodolphe-Maximilien a aussi fait des études – bac C, fac d’économétrie, DESS de gestion des ressources humaines – et est-ce étrange, on ne sait pas ? [...]
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