Il est un attribut qui frappe chez Mehdi Djaadi ou plutôt Mehdi-Emmanuel Djaadi. Ce n’est ni sa grande taille, ni sa voix haute et claire, ce sont bien ses yeux. Ils fixent, accrochent et s’animent tandis que l’entretien se poursuit. Ils se font parfois durs et froids lorsqu’il évoque son passé. Puis il se met à parler du Christ. Et là, ils se font doux, brillants et clairs. Né dans la banlieue rouge désormais banlieue verte de Saint-Étienne, rien ne destinait cet enfant d’immigrés algériens, passé par l’école coranique et la délinquance, à ce destin de comédien catholique à la foi contagieuse. « Je ne suis pas Français de souche mais Français de tripe », affirme-t-il en préambule. On le croit sur parole lorsqu’il évoque ce pays qu’il aime et qu’il a dans la peau. Pourtant rien ne le destinait à l’aimer de la sorte. École coranique, on l’a dit. Mais aussi le rap, la maison de correction, le deal et la grande délinquance. Mais le dessein de Dieu est parfois tout aussi impénétrable qu’une biennale de danse contemporaine. [...]
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