L’ignominie de François Mitterrand s’est particulièrement illustrée dans son exploitation des malheurs de l’immigration de masse – malheurs des déplacés et surtout malheurs des hôtes d’accueil. Cette ignominie s’est, ô surprise, doublée d’une campagne de dénigrement de la police, dont les effets ont été son désarmement, quand bien même c’était l’époque où la France en eût eu le plus besoin, l’immigration s’accompagnant évidemment d’une forte hausse de la délinquance, ceci étant prouvé depuis statistiquement dans tous les pays du monde.
C’est en 1983, fatidique année, que l’engrenage s’enclenche : alors que Mitterrand use secrètement de la montée du FN à Dreux, la gauche anti-française, incarnée notamment par Jean Daniel du Nouvel Obs fait déjà au gouvernement socialiste le procès de « nourrir cet anti-islamisme indistinct et de moins en moins honteux que l’on voit refleurir, surtout d’ailleurs, hélas!, dans les couches populaires, en France et en Europe ». Les ministres Maurois et Deferre sont sous le feu du camp du bien. Il leur faut réagir.
Ça tombe bien, deux idiots utiles, le père Delorme et le pasteur Jean Costil, organisent une marche à travers la France pour lutter contre le racisme, réclamer des cartes de séjour de dix ans et le vote des étrangers aux élections locales. 17 marcheurs partent de Marseille ; un mois et demi après, ils sont 100 000 à entrer dans Paris : c’est la Marche des beurs, aux revendications de qui Mitterrand accède très vite, conseillé par des gens comme sa secrétaire d’État Georgina Dufoix. Toumi Djaïdja, l’un des organisateurs, est condamné la même année pour un braquage : qu’à cela ne tienne, Tonton le gracie.
L’apothéose de Tonton dans la collaboration avec des puissances étrangères aura lieu dans l’affaire du voile de Creil de 1989 où il brillera par son absence laissant son ministre Jospin se débrouiller seul avec une provocation qui finira en eau de boudin pour la République
L’homme qui trente ans plus tôt s’exclamait « L’Algérie, c’est la France ! » ne voit aucun embarras à poursuivre l’accueil massif d’immigrés sur le territoire national, au détriment de sa propre population. C’est même là qu’on peut discerner un gaullo-mitterrandisme : les deux hommes auront décidé, au nom d’une « certaine idée de la France », habile formule qui n’engage à rien, de sacrifier une partie de leur population, les pieds noirs et les harkis pour le premier, les classes populaires pour l’autre, pourvu que l’histoire puisse continuer et qu’ils en demeurent du bon côté.
Rapidement donc, Mitterrand envoie en mission ses sicaires, comme Julien Dray dont l’association SOS Racisme récupère les « mouvements beurs » et les politise habilement, les changeant en une considérable réserve de voix à l’usage du président permanent. Notons au passage que la gauche est déjà confrontée à ses dilemmes collaborationnistes : les cortèges d’immigrés sont fortement teintés de palestinisme et de fondamentalisme religieux. C’est pourquoi SOS Racisme s’appuie sur l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) pour essayer de contrecarrer cette tendance. Peine perdue, le ver est dans le fruit et les défenseurs de l’immigration de masse seront trente ans après ses premières victimes.
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SOS Racisme, inspirée de « Rock against the racism », grand concert donné outre-Manche, est le fruit de l’association de leaders post-étudiants trotskistes comme Julien Dray ou Gérard Filoche, de faux intellectuels comme Jacques Attali, Marek Halter ou BHL, de grands patrons comme Ladreit de Lacharrière et Pierre Bergé, d’artistes comme Simone Signoret, de batteurs d’estrade comme Coluche et Guy Bedos ; et enfin de l’État qui finance à travers des fonds destinés aux immigrés comme le FASILD. La gentille bouille d’Harlem Désir jointe à l’habile design de la main jaune – aussitôt collée de force sur la poitrine de tous les écoliers, collégiens et lycéens tels naguère, en d’autres lieux et pour d’autres raisons, les insignes totalitaires – font de ce mouvement « antiraciste » une arme formidable et sans équivalent contre la droite. Soi-disant ouverte à tous, l’association est squattée par la gauche, qui désigne ainsi le camp chiraquien, pris à revers par Jean-Marie Le Pen, comme celui du racisme [...]
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