Drame chez Les Républicains – un de plus dira-t-on, d’un air un peu désabusé : lors du vote de la motion de censure répondant à l’engagement de responsabilité du gouvernement d’Élisabeth Borne sur son projet de loi « retraites », le parti s’est « fracturé ». Contrairement en effet aux consignes données par son président, Éric Ciotti et par le président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, 19 des 61 députés LR ont voté la motion. Certes, celle-ci n’est pas adoptée – à 9 voix près –, le gouvernement reste en place et la réforme des retraites verra le jour – si le Conseil constitutionnel lui prête vie. Mais au-delà des manœuvres politiciennes subodorées par certains esprits chagrins, on peut s’interroger sur les rapports existant entre le député et son groupe politique – et, au-delà, son parti.
Chacun en avait conscience, et notamment les parlementaires LR qui l’avaient demandée à cor et à cri au Sénat, ou veillé à la mettre dans le programme de leur candidate à la présidentielle, il s’agissait d’une réforme difficile à faire passer. Aussi tentèrent-ils de ménager la chèvre du retraité aisé, part non négligeable de leur électorat, et le chou de cette France populaire dont ils ont conscience qu’elle leur échappe élection après élection, l’idée étant de voter la réforme après avoir obtenu des amendements significatifs: « Sans nous, cela aurait été pire ! ».
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