[qodef_dropcaps type=”normal” color=”red” background_color=””]V[/qodef_dropcaps]itrail montrant l’arrivée de migrants en Gaule au Ve siècle ». Non, il ne s’agit pas d’une parodie du magazine « Jalons » de la grande époque mais bien d’une légende se trouvant dans le manuel d’histoire des éditions Fernand Nathan destiné à la classe de CE2, dont des extraits ont été diffusés sur Twitter par Eugénie Bastié.

Suivent quelques questions, dont les très parlantes « Décris ces migrants » et « À ton avis, pourquoi sont-ils armés ? » Passons sur le tutoiement de rigueur, toujours grotesque, pour nous attarder sur le fond. Première remarque, il semble fort injuste de qualifier les Francs saliens de migrants quand tout indique qu’ils étaient, d’abord et avant tout, des réfugiés climatiques. Si, si, à l’origine, ce peuple germain vivait sur la rive droite du Rhin, alors insalubre et infestée de marais. Pourquoi se gêner et ne pas le dire clairement ? Les enfants de 7 ans de 2017, si érudits, pourront sûrement débattre des mérites comparés notions de « grandes invasions » et de « grandes migrations »…

Autre élément notable du document, les « migrants » représentés sur le vitrail portent des armes. Est-ce à dire qu’ils étaient des conquérants militaires, des envahisseurs animés de mauvaises intentions envers les gallo-romains qui peuplaient l’hexagone ? Et, question subsidiaire, cela signifierait-il que les « migrants » des temps présents qui arrivent par centaines de milliers sur le continent européen tous les ans seraient pareillement des guerriers venus pour prendre possession de la France, comme l’ont fait, il y a de cela quinze siècles, les Francs saliens ? Des propos qui pourraient valoir un procès aux éditions Fernand Nathan, des propos d’une grande incorrection politique…

En cherchant à nier la plus petite essence historique à la France, en réécrivant perpétuellement l’Histoire de notre pays sans jamais faire l’économie d’anachronismes plus absurdes les uns que les autres, les cerbères de la diversité ne cessent de se discréditer. Pour imposer l’idée d’une continuité historique à un peuple divers, de plus en plus divisé, ils répandent des contre-vérités, falsifient des concepts, truquent et trichent sans relâche. Pis, il n’est même pas garanti qu’ils le fassent en étant animés d’intentions malignes, tant ils sont imprégnés d’idées fausses et de bêtises, intimement convaincus d’être les uniques détenteurs du savoir.

D’ailleurs, il est écrit sur une autre page que « depuis la préhistoire, la France connaît d’importantes migrations », quand sa population n’a pourtant que très peu évolué de l’Antiquité au milieu des années 1960… Croit-on faciliter l’intégration des immigrés extra-européens en présentant le monde tel qu’on voudrait qu’il soit plutôt que tel qu’il est réellement ? Ce révisionnisme historique bon teint, issu en droite ligne des combats du marxisme appliqué au champ culturel, ne produit que du faux.

Ainsi, certaines productions de la BBC engagent des acteurs d’origine africaine pour interpréter des chevaliers de la Table Ronde… Black washing qui ne suscite aucun commentaire quand le white washing le plus minime, concernant des personnages de bandes-dessinés, ce qui n’est pas de même nature, entraine des manifestations de réprobation dans le monde entier, relayées par le « Huff Post », « Slate » et tous les médias ayant pignon sur rue, supposément « sérieux ». Cette course folle connaîtra-t-elle un jour une fin ?