Une équipe de luxe autour de Jonas Kaufmann : voici une constante des intégrales d’opéra qu’Antonio Pappano a gravées, ces dernières années, avec « son » Orchestre de Sainte Cécile, à Rome. Hier Aida, Otello. Aujourd’hui Turandot. Dissimulant son déclin, le ténor allemand se donne des allures de prince postmoderne, à la vaillance tempérée par une sensualité rêveuse. L’intention se cache dans le soin des demi-teintes, gage de quelques moments d’extase. Mais ailleurs (y compris dans le célèbre « Nessun dorma ») l’éclat du timbre fait cruellement défaut, vouant à l’échec toute comparaison avec les géants du passé (Corelli en tête). Pour le reste – hormis un Michael Spyres fade en vieil empereur – c’est une pure réussite. [...]
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