Saint patron de la France, des boulangers, des tonneliers et des parachutistes, honoré dans l’ébourifiant mont éponyme, saint Michel représente toutefois un modèle (un tout petit peu) moins humain que les fêtards convertis ou les jeunes filles contemplatives, par exemple. Son nom signifie « Qui est comme Dieu ? », le célèbre « Quis ut Deus ? » qu’il prononça, dit la tradition, en chassant Satan et les anges rebelles hors du paradis. L’Église catholique le fête le 29 septembre, en compagnie de deux autres archanges dont les noms nous sont connus, Gabriel (celui de l’Annonciation) et Raphaël (l’agent secret du Bon Dieu : je vous conseille le récit de son intervention dans le livre de Tobie – qui prend un « e » à la fin et n’est donc pas un chien dans un dessin animé japonais). Nos frères orthodoxes fêtent également les trois archanges le 8 novembre, sous le nom de « fête des Archistratèges de la Milice Céleste, Michel et Gabriel, et des autres Puissances célestes et incorporelles ».
Saint Michel est, de manière générale, celui qui règle les problèmes, le Joe Pesci de Dieu
Saint Michel est, de manière générale, celui qui règle les problèmes, le Joe Pesci de Dieu. En 1884, après une messe, le pape Léon XIII entendit la voix du diable demander à Dieu de lui accorder cent ans pour détruire l’Église catholique – et Dieu acquiesça. Effrayé, le pape composa une prière à saint Michel qui fut longtemps récitée après les offices. À la suite du concile Vatican II dont on ne doit pas prononcer le nom, la prière fut raccourcie. [...]
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