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Quand Amazon fait la promotion de la pédophilie

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Publié le

10 mai 2022

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Jugé pour avoir proposé à la vente des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants, Amazon incarne les travers du marché rendu autonome de tout corset politique et moral.
amazon

Ce lundi 9 mai 2022 au tribunal judiciaire de Dieppe, aux côtés d’un client ayant plaidé coupable, Amazon est jugé pour avoir mis en vente sur son site des « poupées sexuelles à l'effigie d'enfants » en août 2020. Mise à disposition dans la catégorie « sex-toys » du site, les poupées en silicone étaient vendues entre 100 et 1000 euros : « Vierges vaginales et anales à poitrine plate », indiquait la légende, qui « offrent un toucher soyeux […] sans différence avec la vraie chair ». Les poupées avaient été retirées de la vente sur demande du secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles Adrien Taquet.

Lire aussi : L’Inconomiste – Au-delà de l’offre et de la demande : le juste prix

Cette vente avait provoqué un tollé, et de nombreuses associations contre la pédocriminalité s’étaient alors mobilisées, parmi lesquelles la fédération d'associations la Voix de l'enfant, à l’origine de la plainte pour « exploitation d’images à caractère pédopornographique et diffusion d’images pornographiques susceptibles d’être vues ou perçues par des mineurs ».  « Les faits poursuivis conduisent à une totale banalisation de la sexualisation des enfants au point d'en faire ni plus ni moins que des objets sexuels, ce qu'ils sont quand ils subissent des violences sexuelles réelles », dénonce-t-elle. Amazon sera jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), procédure qui permet de juger rapidement l'auteur d'une infraction s’il reconnaît les faits, un choix contesté par la Voix de l'enfant qui y voit une volonté de « juger rapidement et en catimini » cette affaire. « La Voix de l’enfant déplore l’usage de cette procédure de CRPC dans la mesure où elle ne prévoit pas de débat public. Compte tenu de la gravité des faits, elle considère qu’un débat public d’intérêt général est essentiel afin de débattre sur le fond et lutter efficacement contre les violences sexuelles commises à l’encontre des enfants », précise-t-elle dans un communiqué de presse. [...]

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