C’était la grande trouvaille du gouvernement pour lutter contre la menace islamiste en France. Annoncé en grande pompe par Emmanuel Macron lors de son discours des Mureaux du vendredi 2 octobre, le projet de loi contre le séparatisme a depuis été pudiquement – mais fort symboliquement – rebaptisé Projet de loi confortant les principes de la République, comme une première compromission. Transmis aux présidents des deux assemblées à la mi-novembre, il a été présenté en Conseil des ministres le 9 décembre 2020 par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Entre temps, deux nouveaux attentats islamistes ont frappé la France : l’assassinat du professeur Samuel Paty et l’attentat de Notre-Dame de Nice.
Cette première semaine de janvier était l’occasion pour la commission spéciale, présidée par François de Rugy, d’auditionner les représentants des cultes lundi, les loges maçonniques mardi et les élus locaux mercredi afin de recueillir leurs critiques et suggestions. Monseigneur Éric de Moulins?Beaufort, président de la conférence des évêques de France, a pris la parole pendant une heure pour faire connaître l’embarras de l’Église catholique à l’égard du texte. [...]
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