« Je ne savais même pas qu’ils existaient encore ». Prononcée le week-end dernier par la présidente du Rassemblement nationale Marine le Pen, lors d’une interview sur France 3, la petite phrase a fait grincer des dents de l’Action française (AF). Condamnant fermement la récente intrusion au sein du Conseil régional d’Occitanie par des militants qu’elle a qualifiés « d’idiots », la députée s’est étonnée que la célèbre école de pensée fondée par Charles Maurras existe encore. À regarder les faits de plus près, il est pourtant difficile de croire que la fille de Jean-Marie Le Pen puisse faire preuve d’autant d’aveuglement sur le sujet.
De l’Algérie française aux Gilets jaunes en passant par la Manif’ pour tous, fort de 3000 adhérents et d’un millier de sympathisants (autant dire que ce n’est pas un groupuscule), l’Action française a été de tous les combats depuis des décennies, et continue de faire régulièrement la une des médias. Le mouvement reste aussi très présent sur les réseaux sociaux, l'un de ses principaux vecteurs de communication avec son mensuel Le Bien commun. Un vivier de voix et un appareil politique structuré que le fondateur du Front national (FN) a longtemps courtisé, après avoir brièvement vendu le journal du mouvement à la criée, sans que pour autant le mouvement ne lui accorde aussi aisément son soutien. [...]
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