Quatre grandes erreurs politiques, commises par le gaullisme, ont affaibli nos institutions. Les deux premières erreurs furent celles du général de Gaulle lui-même ; les deux autres des successeurs officiels du gaullisme.
La première erreur fut l’abandon des Harkis et la non-reconnaissance par la nation de leur courage et de leur engagement, par-delà la trahison de sa parole concernant l’Algérie française, trahison qui ne fut certes peut-être rien d’autre qu’une adaptation pragmatique et opportune à la nécessité du temps.
Cet abandon, d’ordre moral, alla tristement de pair avec la deuxième erreur, cette fois-ci idéologique et politique. Elle consista, de la part du général de Gaulle, à réserver le domaine de l’économie à la droite et laisser à la gauche, notamment à la gauche communiste ainsi qu’à la presse écrite, celui de la culture. Cette deuxième erreur a créé les conditions idéologiques d’un climat malsain dans le pays, à l’origine de ce qui, en France, a constitué la dictature intellectuelle de la gauche stalinienne puis progressiste, et qui a causé chez les hommes dits de droite la mauvaise conscience de ce qu’ils étaient. C’est ce qu’un professeur de philosophie devenu ministre a si heureusement appelé l’inconscient gauchiste des politiques de droite. [...]
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