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[Reportage] Prison de Fresnes : entre les murs

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4 janvier 2023

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La France vient de battre son record de personnes incarcérées avec 72 809 personnes derrière les barreaux. La question des conditions de vie et de la surpopulation carcérale revient sur le devant de la scène. Avec cinq députés du Rassemblement national, nous avons pu visiter la plus vieille prison de France, Fresnes. Reportage.
Fresnes

Ce 29 novembre, nous avons rendez-vous à 8 h au sud de Paris, devant la prison de Fresnes. Une délégation de cinq députés du Rassemblement national membres de la Commission des lois, vient y faire une visite : Stéphane Rambaud, Gisèle Lelouis, Marie-France Lorho, Timothée Houssin et Edwige Diaz. Loin du Palais- Bourbon, il s’agit pour eux de se faire une idée du fonctionnement, des conditions de vie carcérale, mais surtout de soulever – à juste titre – la question de la surpopulation causée par une surreprésentation d’étrangers parmi les détenus. Le contexte de la visite n’est pas innocent : Gérald Darmanin vient d’annoncer un énième projet de loi sur l’immigration. Or, le constat est sans appel : l’établissement pénitentiaire de Fresnes dispose de 1 400 places pour 1 900 personnes incarcérées, dont presque 900 personnes étrangères de plus de 80 nationalités.

Fresnes est la plus vieille prison française, 123 ans, et cela se ressent. On se croirait dans un vieil hôpital psychiatrique, ceux qui servent de décor aux films d’épouvante. Une longue allée centrale et trois ailes perpendiculaires, divisées chacune en deux zones. De lourds portiques de sécurité entre chaque zone, et chaque aile. C’est dans ce complexe que sont incarcérés les hommes.

Fresnes est la plus vieille prison française, 123 ans, et cela se ressent. On se croirait dans un vieil hôpital psychiatrique, ceux qui servent de décor aux films d’épouvante

Nous levons les yeux : trois étages de cellules. Ça crie, les serrures claquent, l’atmosphère est chargée. Je suis du regard un détenu deux étages plus haut, il soutient mon regard tout en marchant vers sa cellule escorté par un gardien. J’interroge un membre de notre escorte : « Il sort de la douche ». Pour se laver, il n’y a qu’une salle de douches par zone avec six cabines individuelles. Six cabines de douches pour 80 détenus. Ils n’ont droit qu’à une douche de dix minutes, tous les deux jours. « À l’époque de la construction de Fresnes, c’était une révolution d’avoir les toilettes dans la cellule, mais la douche ce n’était pas possible. Aujourd’hui dans les nouvelles prisons, il y a la douche dans les chambres ». [...]

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