Prenons cette sculpture habitacle, Domestikator, apparu sur le parvis de Beaubourg pendant la Fiac 2017. Elle représente un homme stylisé forniquant avec un animal schématisé : « une sorte d’allégorie du viol de la nature par l’homme, qu’il faut lire au second degré », bref, elle dénonce le mal… par le mal. Le Louvre la refusa, arguant que le public pourrait bien la lire au premier degré. Elle migra donc vers Beaubourg, qualifiée cette fois de « couple en position de levrette ».
Cet « à géométrie variable » est typique de l’art dit contemporain, l’AC* 1 qui cultive l’ambiguïté du représenté pour parer toute critique : lui reproche-t-on de célébrer la zoophilie ? Mais non, c’est un couple ! Le juge-t-on alors misogyne, aussi malvenu qu’inutile en pleine affaire Weinstein, grand Domestikator hollywoodien ? Il répondra : « qui vous dit qu’il s’agit d’un couple hétéro ? ». L’AC représente le Relativisme mis en spectacle. La Beauté ne l’embarrasse guère : Domestikator, au premier comme au second degré, est délibérément moche. L’AC travaille moins la « plastique » des formes que la plasticité du sens pour saisir toutes les opportunités d’occuper le terrain (...)
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