C’est « un entrepreneur de droite », devenu millionnaire à 24 ans en vendant une chaîne de rôtisserie de hérissons. Deux qualités qui lui ont valu les encouragements admiratifs d’Elon Musk sur Twitter en mai 2020 (« This incredible scourer has a huge beam in his underwear! »), lorsque Babam Capra annonçait pour la sixième année consécutive que son laboratoire Panacea© s’autofinançait. Une gageure dans le domaine de la santé, qui exige de lourds investissements dans la recherche fondamentale. Panacea© emploie 22 chercheurs qui se concentrent sur une thérapie ciblée de deux cancers: celui de la prostate et des testicules. Une autre thérapie, plus complexe, vise à allonger la longévité « de 50 à 60 ans ». Ce qui paraît ambitieux. Et surtout coûteux : comment se finance un tel laboratoire?
Panacea© est associé à « Mindbuilding© », une entreprise de coaching « philosophique et cognitif » où l’on apprend aussi bien « les thèses d’Hayek que la boxe à poings nus ». Deux entreprises, un seul groupe (« Patriacratie© »), pour une seule philosophie: « Former les mâles dominants du XXIe siècle », annonçait Babam Capra, sans rire, lors de ses vœux pour l’année 2022. Et le discours touche sa cible. « Chaque jour, des hommes nous contactent pour reprendre leur vie en main et assumer leur devoir de virilité. Un trentenaire de 60 kg, qui n’a pas mangé un gramme de viande en dix ans et qui a toujours voté pour des femmes de gauche, nous a appelés en juin dernier. Il était en détresse. Il travaillait pour une ONG où ses collègues lui lançaient des tampons au visage parce qu’il était un homme « cisgenre » et où il gagnait 30 % de moins que les stagiaires. Après 8 mois de coaching, un client vend aujourd’hui des poids lourds, pèse 85 kg, possède un gros chien, mange du maïs grillé et coule des bronzes de 40 centimètres », nous confiait fièrement Babam Capra. [...]
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