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La semaine politique de L’Incorrect #13

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Publié le

4 janvier 2018

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SEMAINE14

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L’année 2018 commence comme 2017 s’est achevée : dans le chaos et la bestialité.

 

Champigny : Le pire a été évité pour BFM TV, 

Les images tournées à Champigny le soir du réveillon montrent l’ampleur du déclin français. Une femme policière est rouée de coups au sol, par une meute de jeunes hommes totalement ensauvagés, vociférant et riant du spectacle barbare qu’ils proposent. Enfin, le pire a été évité, selon Jérémy Trottin de BFM TV qui regrettait que l’exécutif ait réagi après la diffusion de l’enregistrement vidéo des évènements : « C’est assez courant que des policiers soient blessés lors d’opérations comme celles-là. Il faut dire qu’il n’y a pas eu, comme je le disais tout à l’heure, de mort dans cette nuit du 31. Il n’y a pas eu de voitures brûlées de façon excessive comme on l’a vu lors des dernières années. Donc, on peut se demander si l’exécutif ne sur-réagit pas ». L’an prochain, il y aura un mort et l’on se félicitera qu’il n’y en ait pas eu une centaine.

 

 

Castrez ce sexe que je ne saurais voir

« Vasectomie, slip chauffant, pilule… Pourquoi la contraception masculine n’excite pas les hommes »,se demandait France Info juste après les fêtes de Noël. La vasectomie, largement pratiquée outre-Atlantique, est une opération de stérilisation volontaire et irréversible. Sous nos latitudes, elle n’est autorisée que depuis 2001. Une méthode assez effrayante qui assimile les hommes aux chats domestiques, castrés pour éviter qu’ils ne fassent des petits un peu partout. Il manque à cet inventaire une méthode plus radicale encore, plus expéditive : l’ablation pure et simple de l’appareil reproducteur. Déjà castrés mentalement, les hommes occidentaux devraient se débarrasser de ces organes gênants qui se trouvent à l’entrejambe.  Comment analyser autrement le tweet du journaliste Axel Gylden (L’Express) le soir du nouvel an ? 

 

 

Un geste symbolique

Le meilleur résumé de l’élection du président de l’Assemblée de Corse est offert par  Alexandre Boudet (Le Huffington Post) : « Que retenir du premier discours de Jean-Guy Talamoni ? Bah, j’en sais rien, et il n’y avait aucune traduction ». On aura néanmoins remarqué que le susnommé Talamoni a prêté serment sur le préambule de la Constitution corse de Pasquale Paoli datée de 1755, et rédigée non pas en corse mais en italien. Un geste symbolique sans valeur légale. Contrairement à ce qui pu être affirmé, les parlementaires peuvent prononcer des discours dans une autre langue que le français, la constitution ne l’interdisant pas alors que cela n’est pas permis dans les administrations. En revanche, les procès verbaux doivent être rédigés en français et les discours dans une autre langue que le français ne sont pas consignés.

 

 

Flagrant délit ?

Les choses changent en Chine, mais certaines pratiques perdurent. Ainsi, Pékin est accusé par Washington de livrer clandestinement du pétrole à la Corée du Nord, en dépit des sanctions internationales. Fidèle à son style sans filtre, Donald Trump a même écrit sur Twitter que les Chinois avaient été pris la « MAIN DANS LE SAC » (majuscules incluses !). Par la suite, un représentant du département d’Etat a affirmé que certains navires du pays de Confucius «se livraient à des activités prohibées par l’ONU, y compris des transbordements de produits pétroliers raffinés entre deux vaisseaux et le transport de charbon provenant de la Corée du Nord». Des accusations subtilement confirmées par la Corée du Sud, après l’annonce de l’arraisonnement d’un navire hongkongais transportant du pétrole raffiné vers Pyongyang. La Chine continue à nier.

 

Le changement c’est en Iran

Que se passe-t-il en Iran ? Pour l’heure, la confusion semble régner, illustrant encore la complexité orientale.  Dans un entretien intéressant accordé au Figaro, Amélie-Myriam Chelly (auteur de Iran, autopsie du chiisme politique aux éditions du Cerf) tente de décrypter la situation : « Les manifestations peuvent aussi bien renforcer Rohani, qui rencontrait beaucoup d’oppositions pour réformer le pays. Lui comprend les revendications économiques et les aspirations à plus de liberté et de sécularisme. Il a été élu pour cela. Il a d’ailleurs rappelé le droit des opposants à manifester. Cela pourrait accélérer un certain nombre de réformes. Mais on peut aussi voir basculer la dominance du discours en sens inverse. L’impuissance du gouvernement à relever le pays de la crise économique dans laquelle l’ont plongé les sanctions internationales pourrait alimenter le retour du conservatisme, en tant que discours dominant. » S’il n’est pas interdit d’être plus fin que Donald Trump, de penser qu’une chute brutale de la République islamique pourrait entraîner une situation chaotique et imprévisible, il serait injuste de nier à une partie du peuple iranien son autonomie, sa capacité à refuser un régime qui reste, quoi qu’on puisse en penser par ailleurs, une théocratie étouffante. Comme si chaque révolte n’était que le fruit de complots et de basses manœuvres. Voir ces femmes refuser le port du voile, fêter les dieux perses antiques et demander l’instauration d’une République non confessionnelle, ne peut pas laisser totalement insensible… En réalité, comme dans d’autres parties du monde, ou comme plus récemment dans le cadre du référendum gagné de justesse par Erodgan en Turquie, deux pays se font face. On l’oublie un peu trop, à la faveur des évènements des dernières années, mais la révolution islamique chiite iranienne des années 1970 et 1980 a entraîné le réveil du djihadisme sunnite. En outre, il se passe des choses très émouvantes, à l’image de ces jeunes qui ont manifesté pour pouvoir librement célébrer la fête traditionnelle de Yalda, symbole de renouveau et de victoire de la lumière sur les ténèbres à l’occasion du solstice d’hiver. Une transformation de l’Iran pourrait avoir des conséquences positives sur le reste du Moyen-Orient et du monde, surtout si Mohammed Ben Salmane joue en Arabie saoudite le rôle que l’histoire semble vouloir lui prêter.

 

Lega-legalización

Le cannabis est légalisé en Californie. Un marché qui pourrait atteindre plus de cinq milliards de dollars pour le seul Etat de la côte ouest des Etats-Unis. Pour obtenir un sachet d’herbe, il suffit de présenter un permis de conduire au guichet d’un des dispensaires. Auparavant, la Californie autorisait l’usage du cannabis à des fins médicales. Une tartufferie qui ne faisait pas reculer les amateurs d’un usage récréatif de la substance, aptes à facilement se procurer une ordonnance (un simple mal de dos suffisait). Les photos sont drôles, montrant des mamies aux cheveux blancs se ruant pour acheter le nouvel or vert. 

 

 

La « double casquette » d’Ariane Vincent

Konbini est un pure player bien pensant, sorte de média jeune proposant un contenu facile à assimiler pour le tout venant. Une polémique a récemment opposé Ariane Vincent, directrice éditoriale et de la communication du site, à l’équipe d’Arrêts sur images, après la diffusion d’un entretien avec Emmanuel Macron jugé complaisant. Robin Andraca, journaliste d’Arrêt sur images, a ainsi révélé la « double casquette » d’Ariane Vincent, ancienne responsable de la communication du PS de 2006 à 2009, de la LICRA de 2010 à 2011, puis de la campagne numérique de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012. À la suite de ces révélations, Ariane Vincent a décidé de se venger en révélant avoir eu une conversation privée avec Robin Andraca, qui cherchait en novembre dernier un emploi à Konbini. Evidemment, il est illégal de diffuser des échanges privés. Une histoire qui en dit long sur l’univers bisounours des start-ups, dont la bonhommie de façade masque mal des pratiques humiliantes basées sur la loyauté et la fausse camaraderie. Le tutoiement obligatoire en entreprise, les expériences de  team building  et les jeux vidéo au bureau ne sont que des méthodes sophistiquées de domestication des salariés.

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