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Les nouvelles venues de nos voisins de la présipauté de Groland sont toujours très amusantes. Avec la multiplication des sites parodiques, il devient parfois difficile de distinguer le vrai du faux, surtout quand l’époque a tendance à s’inspirer des caricatures que les humoristes en font.
Honni qui mal y pense !
Premier exemple : Denis Sassou Nguesso a fait appel à Dominique Strauss-Kahn pour redresser la situation financière du Congo. Second exemple : Olivier Py, le pape du festival d’Avignon, a déclaré que la réécriture du final du Carmen de Bizet par Léo Muscato était une bonne chose. La preuve, lui-même l’avait déjà fait en 2012 ! Car, oui, vous l’ignorez peut-être, mais aucune œuvre littéraire, aucune pièce de théâtre et aucun opéra du XIXème siècle n’est aujourd’hui présentable. Trop sexistes, trop racistes, trop tragiques ! On veut du mignon, du contrefait, du gentil, de l’inclusif, du vivre-ensemble : jusqu’à l’indigestion ! Bientôt la censure des banquets d’Astérix et Obélix froissant les bonnes consciences des vegans ? Enfin, dernier exemple, la marque H&M crée le scandale pour avoir fait porter un sweat-shirt sur lequel figure l’inscription « Coolest monkey of the jungle » (le singe le plus cool de la jungle) à un enfant d’origine africaine. Il n’en fallait pas plus à l’internationale des « social justice warriors » pour se dresser. Honni qui mal y pense ! Et puisque le comique n’est jamais aussi drôle que de répétition, un jeune homme s’est filmé dans une vidéo, proférant des menaces contre les magasins H et M en tenue militaire. Il a même dévoilé une partie de son plan d’attaque : un lancer de bananes ! Quant à la Ligue de Défense Noire Africaine, elle a envoyé ses militants mener des actions dans des boutiques de la chaîne de prêt-à-porter britannique…
L’affaire Rayan Nezzar
Doué, Rayan Nezzar l’est incontestablement. Bachelier à 15 ans, diplômé de la promotion Churchill (2014-2015) de l’Ecole nationale d’administration, le jeune homme avait un chemin tout tracé devant lui après sa nomination au poste de porte-parole de La République En Marche. Il pouvait se permettre de rêver : une députation ? Une sénatoriale ? Une mairie ? Avant de viser plus grand : ministre ? Premier ministre ? Pourquoi pas premier Président issu de l’immigration maghrébine ? Las, un article de BuzzFeed aura brisé dans l’œuf les ambitions de celui qui devait devenir le symbole de la méritocratie républicaine que veut porter Emmanuel Macron. En cause, des tweets vieux d’il y a quatre ans, remplis d’injures contre des adversaires politique : Jean-François Copé est rhabillé en « petite pute » encouragée à « niquer sa mère », Marine Le Pen est qualifiée de « pute » tout court, Alain Juppé est désigné comme étant une « fiotte », et Bruno Le Maire est rabaissé au rang de « couille molle ». Des documents qui auront conduit Rayan Nezzar à la démission, non sans avoir auparavant bénéficié de l’aide du secrétaire général de LREM, Christophe Castaner, qui, dans un élan de générosité franche dont il a le secret, a déclaré que l’homme politique en herbe avait été rattrapé par « son vocabulaire de jeune de Montreuil ». Une ville d’ailleurs en cours de gentrification, mais passons. En plus d’être faux, Rayan Nezzar étant un fils de médecin qui a fait son collège dans le privé catholique, les propos de Christophe Castaner étaient assez caricaturaux. Une meilleure défense, plus subtile, était malheureusement interdite au secrétaire général de La République En Marche. Quelle est cette société où l’oubli n’existe plus ? Où des tweets vieux d’il y a plusieurs années peuvent briser une vie ? Quand il s’agit de Rayan Nezzar, Christophe Castaner et Muriel Pénicaud s’insurgent. Mais quand il s’agit d’un jeune ayant eu un passé turbulent de l’autre côté du spectre politique, s’étant rendu coupables de mauvaises blagues ou d’insultes, que disent-ils ? Rien.
Hé oh la gauche
Je vous ai déjà parlé de la « guerre des gauches », opposant une gauche post-marxiste diversitaire à un gauche plus classique, disons « clémenciste » pour ce qui concerne notamment Manuel Valls. La journée « Toujours Charlie » du 5 janvier dernier, en hommage aux victimes innocentes du terrorisme islamiste de 2015, a été l’occasion d’une nouvelle passe d’armes entre ces deux courants, désormais ouvertement antagonistes.
Le Cambodge fête son anniversaire
Dimanche 7 janvier, le Cambodge fêtait le 39ème anniversaire de la chute des immondes génocidaires khmers rouges. Le 18 avril 1975, le correspondant du Monde sur place déclarait à propos de l’arrivée des khmers rouges à Phnom Penh : « La ville est libérée ! L’enthousiasme est évident ! »… Nos pensées accompagnent la communauté cambodgienne de France, discrète et intégrée.
Les actions « haram »
Vu sur le compte twitter de Laurent Alexandre : « Le financier Andrew Lockley conseille de vendre les actions de sociétés européennes « haram », c’est à dire contraires aux valeurs islamiques, du fait de l’importance croissante des musulmans en Europe ». Se passe de commentaire.
Divorce à l’américaine
Entre l’imprévisible Donald Trump et le sanguin Steve Bannon, le divorce est consommé. La sortie du livre de Michael Wolff « Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche » (un ouvrage controversé : https://www. francetvinfo.fr/monde/usa/ presidentielle/donald-trump/ trois-raisons-de-se-mefier-de- michael-wolff-l-auteur-du- livre-qui-declenche-le-feu-et- la-fureur-de-donald-trump_ 2548319.html) n’a fait qu’accélérer le processus de séparation, entamé depuis le départ du stratège Bannon faisant suite à de vives tensions avec Jared Kushner, gendre de Donald Trump. Il est très difficile d’y voir clair depuis l’élection inattendue de Donald Trump, tant ses contempteurs rivalisent d’hystérie avec ses plus fervents soutiens. L’homme joue de son image de magnat à qui tout a toujours réussi, arborant fièrement un panache crâneur et décomplexé, jamais à court d’arguments pour vanter sa stature de Président ou sa malice de négociateur héritée de son passé dans le complexe milieu de l’immobilier new-yorkais. Dépeint en « enfant de douze ans » par Steve Bannon dans un long article de Vanity Fair, Donald Trump a la rancune tenace et attend une loyauté totale de la part de ses collaborateurs. Un trait de personnalité qui rappellera Nicolas Sarkozy, lui aussi divorcé de son stratège nationaliste et chantre du populisme, l’essayiste Patrick Buisson. À cette différence près, de taille, que les deux hommes ont su rester ensemble tout au long d’un quinquennat complet. Aux Etats-Unis, on ne perd pas son temps en querelles de cours : on élimine. Steve Bannon a payé et continuera de payer. Après la perte de son poste à la Maison-Blanche, cet ancien banquier de Goldman-Sachs perd sa place de président du média alternatif Breitbart, démissionnaire après que le principal actionnaire Rebekah Mercer l’a poussé vers la sortie. De l’autre côté, l’administration Trump – qui se double de sa famille – réussira-t-elle à survivre à la tempête qui souffle plus fort de jour en jour ? Des signaux faibles laissent entendre que le pire est peut-être passé – du sommet des deux Corées du 9 janvier en passant par l’adoption de la réforme fiscale par le Sénat et la chambre des Représentants -, mais les interrogations subsistent. La défaite de Roy Moore lors de l’élection sénatoriale partielle en Alabama fut notamment un rude coup porté à Donald Trump. Cet échec historique dans une région traditionnellement rouge a d’ailleurs été attribué à Steve Bannon, fusible d’un Président convaincu de son immense popularité. En l’absence de Steve Bannon, Donald Trump devra trouver de nouveaux ressorts dialectiques pour convaincre, car son populisme agressif basé sur les antagonismes pourrait ne pas être suffisant dans trois ans…
Emmanuel Macron continue sa tournée des grands-ducs.
Après avoir reçu Recep Tayyip Erdogan à l’Elysée, le Président s’est envolé pour la Chine, où il a déclaré, grandiloquent comme à son habitude : « L’Europe est de retour ». Pour le moment, Emmanuel Macron apparaît comme particulièrement rusé sur la scène internationale, plus pragmatique qu’idéologue. Il sait aussi faire usage de la symbolique, offrant un beau cheval de la Garde républicaine à un Xi Jinping ravi. Il lui faudra être aussi malin pour convaincre les Français. S’il laisse bien volontiers les tracas du quotidien à Edouard Philippe, comme la baisse de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires, il devra monter au front pour défendre ses mesures en matière d’immigration, mais aussi ne pas éviter les sujets qui fâchent, tels que la place de l’islam ou l’identité. Il se sait attendu par un pays qui a accordé près de 33 % de ses suffrages à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Pour qui connaît un peu les enquêtes d’opinion, il ne fait aucun doute que les Français ne se contenteront pas de mesurettes pour résoudre ce problème existentiel qu’est devenu l’immigration massive et incontrôlée. Un sujet déterminant pour Emmanuel Macron, un révélateur qui le montrera sous son vrai jour : fera-t-il ce qui doit être fait ou renoncera-t-il face à la pression médiatique et aux associations ? Affaire à suivre. Pour y parvenir, les actes devront correspondre aux discours. Eviter, par exemple, de donner la Légion d’honneur au père de Cyril Hanouna, médecin généraliste comme il en existe des dizaines de milliers, après avoir affirmé en novembre dernier vouloir rendre à la Légion d’honneur ses « valeurs initiales » et sa « grandeur » en restreignant le nombre de récipiendaires, serait un bon début.
Un nouveau scandale ?
Selon Mediapart, l’assassinat du père Jacques Hamel par deux jeunes djihadistes aurait pu être évité. En effet, le projet d’Adel Kermiche avait été éventé, découvert par un brigadier de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) au cours d’une veille sur le réseau Telegram. Le brigadier avait alors rédigé une note le 22 juillet, soit cinq jours avant la commission de l’attentat, qui n’a pas été transmise au service compétent. Mediapart affirme que la DRPP a demandé au brigadier de postdater sa note afin de se couvrir. Si les faits rapportés sont exacts, la hiérarchie devra être sanctionnée.
Femmes, je vous aime
Un collectif de femmes, réunissant des personnalités extrêmement diverses, à l’image de Catherine Deneuve, Peggy Sastre, Brigitte Lahaie ou Elisabeth Lévy, s’est attiré les foudres des féministes, ou, devrait-on dire, des misandres, pour s’être opposé aux « campagnes de délations » nées des suites de l’affaire Weinstein. Un sujet sur lequel nous reviendrons prochainement sur le site de L’Incorrect.
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