Maîtriser la moindre inflexion de la langue de Verdi est essentiel pour une incarnation mémorable, et rarement les « non-natifs » se sont hissés au même rang que ces géants transalpins. Notre époque fait exception. Sans avoir grandi au pays du « bel canto », c’est pourtant Ludovic Tézier qui aujourd’hui détrône toute concurrence dans le sillage de ses aînés. Son étonnante affinité avec la phrase italienne suffirait déjà à justifier l’admiration. Mais le superbe diseur n’en est pas moins un tragédien habité et un musicien des plus raffinés. Voix hors-norme par le velours et le mordant du timbre, le baryton marseillais ne cesse de sonder, à force de travail et de passion, les secrets des héros en clair-obscur sortis de la plume verdienne, dont ce premier récital en studio constitue un témoignage superlatif.
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