C’est un portrait du quotidien Libération publié début janvier 2021 qui serait presque passé inaperçu. Une « youtubeuse » marocaine et son mari y sont mis en valeurs indument après avoir demandé l’asile politique en France. Selon l’organe de presse de la gauche bien-pensante, ils seraient menacés dans leur pays pour leurs critiques répétées à l’encontre du régime politique marocain et plus précisément du chef de l’État, le roi Mohammed VI dont on connait par ailleurs l’esprit réformateur et modernisateur avec lequel il règne sur la Maroc depuis son avènement en 1999 (décentralisation, développement du sud marocain et de la région de Tanger, etc.).
Le couple en question répond au nom de Dounia et Adnane Filali. On passera sur sa critique idiote de Louis XIV, à qui ils comparent Mohammed VI, tant nous pensons qu’elle se retourne contre eux : le Roi Soleil est admiré dans le monde entier pour avoir créé Versailles et il est apprécié en France pour avoir achevé la mise au pas de la noblesse féodale et parachevé la monarchie absolue, c’est-à-dire non pas toute puissante mais indépendante des intérêts particuliers.
Lire aussi : Budapest : le Maroc à la conquête de l’Est
On retiendra surtout l’admiration de ce couple pour la figure de l’humoriste plus que controversé Dieudonné : ils pratiquent volontiers sur des photographies la fameuse « quenelle » censée représenter un bras d’honneur au « système ». Les deux énergumènes désireux de recevoir l’asile politique dans notre pays ne font pas non plus mystère de leur admiration pour le Hezbollah libanais et l’armée iranienne. Ils disent ouvertement : « à mort le sionisme ». Pour le détail des preuves d’antisionisme et d’antisémitisme accumulées à leur encontre, nous renvoyons à la presse marocaine qui s’est fait un plaisir de renvoyer Libération à ses turpitudes nauséabondes.
Si l’État marocain tolère l’expression démocratique des partisans d’un islamisme rigoriste et conservateur (le Parti de la justice et du développement (PJD), titulaire du poste de chef du gouvernement de 2011 à 2021), il se refuse à cautionner les indignes provocations d’agents de l’étranger telles celles pratiquées dans les faits par le couple Filali. Il a bien raison.