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[ TRIBUNE ] Les gilets jaunes ou les prémices d’une révolution

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Publié le

1 décembre 2018

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Dans un souci de pluralisme et pour donner la parole à toutes les droites, L’incorrect publie cette tribune du collectif Racines d’avenir.

 

 

Comment sortir d’une pièce aveugle où l’on est enfermé ? En défonçant la porte. Et c’est bien plus facile quand on est enfermés à plusieurs. C’est un peu le sentiment que partage un certain nombre de français et parmi eux les gilets jaunes (qui restent soutenus à 70% par les français selon un sondage ELABE du 21 novembre). Nous sommes prisonniers de notre propre Etat. Plus que jamais nous sommes le pays du fromage et du foie gras. D’un côté, les français que l’on essore d’impôts comme des vaches à lait, de l’autre, les français que l’on gave d’aides comme des canards. A l’arrivée, deux France qui convergent contre l’emprise et les excès de l’Etat. La « Base » contre le « Sommet ».

 

Au « Sommet », une nomenklatura m’as-tu-vu

Discutez de la France avec d’anciennes victimes du communisme des pays de l’est et vous prendrez conscience du mal français : nous n’avons pas un gouvernement assisté d’une administration chargée de faire tourner la machine de l’Etat, nous avons simplement une nomenklatura, un ensemble de français privilégiés qui jouissent de ce qui, juridiquement, ne leur appartient pas : les biens publics. Les Propylées de ce sanctuaire où tout n’est que pouvoir et privilège, s’appelle l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration. L’ENA est à l’origine de quatre présidents de la République Française, huit premiers ministres et une multitude de ministres, mais surtout, elle fournit tous les hauts fonctionnaires qui commandent les vrais organes vitaux (ou mortifères c’est selon) de la France : Bercy, le Conseil d’Etat, la Cour des Comptes, le Trésor etc…

 

https://twitter.com/racinesdavenir/status/1068122041050718208

 

Il fut un temps où les hommes et femmes qui en sortaient étaient sages et équilibrés. Mais l’ENA et l’Etat deviennent ensemble des jouets dangereux aux mains de ceux qui ne cherchent que le pouvoir et la jouissance des privilèges. Comme ces hauts fonctionnaires sont nommés à vie, ils n’ont pas à rendre de compte au peuple, et peuvent dès lors augmenter leur salaire, jouir de maints avantages et profiter à outrance des ors de la République en toute impunité. Ils tiennent tout, sont aidés partout, peuvent compter sur tout. Ce sont les énarques apatrides qui tirent leur seul gloire d’un succès à un concours.

 

 

A la « Base », les germes d’une révolution 

Cette nomenklatura de la haute fonction publique peut-elle changer d’elle-même, s’autolimiter, en prenant conscience de ses excès et en y renonçant ? L’optimisme commande de répondre que oui. Bien sûr que des personnes remarquables sortent de cette école et travaillent avec un noble dévouement au service de la France (leur qualité équivalant d’ailleurs le plus souvent à leur discrétion). Mais l’esprit de corps étant si fort et les mauvaises habitudes si coriaces voire même inscrites au patrimoine de la tradition républicaine, que nous sommes en droit d’en douter. Notre haute fonction publique n’est pas adaptée à notre démocratie. Elle ne sert plus la démocratie. Elle est d’une telle puissance qu’elle n’est compatible qu’avec un pouvoir politique fort qui puisse la contrôler ; celui d’un général héros d’une guerre mondiale ? Le Général de Gaulle, par exemple, son créateur ? 

 

Entre le peuple français et la haute fonction publique au pouvoir, quelque part, nous devrions trouver nos représentants : les députés. A quelque exception près, malheureusement, ces derniers sont ravalés au rang d’idiots utiles du pouvoir régalien et administratif.

 

Dernièrement, depuis l’arrivée à la tête de l’Etat d’une jeunesse, non sans talent ni mérite, mais ouvertement arrogante et méprisante à l’égard du peuple, qui cherche sans cesse à ravaler ses opposants aux rangs d’ignares, de clopeurs, de ploucs, de bouseux (quand ce n’est pas de racistes, d’homophobes et de fascistes), la fracture entre les deux mondes, ceux des privilégiés de l’Etat, et ceux qui en souffrent, n’a jamais été aussi consommée. L’équipe d’Emmanuel Macron, sans doute convaincue du bienfondé de son action politique, ne cherche pas à apaiser les tensions et joue astucieusement de la maxime mafieuse, « aujourd’hui, je te rends un service, demain tu m’en rendras un ». L’Etat providence a vassalisé une bonne partie des français qui n’ont, pour lui, aucune légitimité à refuser une hausse du diesel alors que grâce à l’Etat, selon Macron, les français « devraient se rendre compte de la chance qu’ils ont ».

 

Lire aussi : Erik Tegner : “il faut que les Républicains choisissent leur camp”

 

Pourtant, si ce peuple a acheté une voiture diesel, c’est parce que pendant des années l’Etat les a encouragés à le faire pour soutenir la stratégie des grands constructeurs automobiles français comme PSA qui avaient tout misé sur les moteurs diesel… Finalement, comme avec les mafias, il y a toujours un moment où l’on se sent pris au piège et pris « pour un con ». Ajoutez à cela beaucoup d’humiliation et d’insolence et vous obtenez un peuple qui en a plus qu’assez de payer des taxes partout et d’être méprisé par ceux qui se vautrent dans les privilèges de l’Etat au frais…de ce même peuple. Enfin, complétez ce mélange d’un sentiment que l’Etat ne change pas voire empire et de l’impression asphyxiante que les urnes ne servent plus à rien et tout est réuni pour faire germer dans l’esprit populaire une envie de révolution… Macron devient Louis XVI en moins sympathique. Bercy devient la Bastille en plus redoutable.

 

 

Quelque part au milieu, des représentants du peuple qui représentent… l’Etat

Entre le peuple français et la haute fonction publique au pouvoir, quelque part, nous devrions trouver nos représentants : les députés. A quelque exception près, malheureusement, ces derniers sont ravalés au rang d’idiots utiles du pouvoir régalien et administratif. Depuis la réforme du quinquennat et l’élection des députés consécutive à celle du président, les députés sont et seront toujours, inévitablement, à la solde de l’exécutif. Cette soumission de l’assemblée nationale au gouvernement est une trahison de notre constitution et par là une trahison de notre peuple. En effet, à l’heure où de nombreux français se battent contre l’Etat qui comme un gros ver solitaire parasite et dévore tout ce qu’il peut dans le ventre de la France, on oublie que le principe du consentement à l’impôt, à son assiette, à son usage, est constitutionnel (article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen) et que ce sont nos représentants, les députés, qui y consentent pour nous – de force.

 

 

Tous les ans, à l’article 1er de la loi de finances, les députés autorisent l’Etat et les collectivités à prélever les impôts et les taxes. Donc ce sont les représentants du peuple…qui crucifient le peuple. Si le peuple mandatait de vrais représentants du peuple à l’Assemblée, choisis par le peuple et non sur CV par la haute fonction publique ou leurs inféodés, l’Assemblée serait de son côté, et non plus de celui des privilégiés… Dans ce nœud gordien qu’est devenue la France, notre démocratie peut toujours fonctionner : aux électeurs et à eux seuls de faire les bons choix ! Finissons-en avec cette culture du peuple « idiot » ! Les français qui sont révoltés, surtout des campagnes et des classes moyennes, ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Dans les villes et chez les plus riches, on préfère être écrasés d’impôts, en silence, que d’être assimilés de près ou de loin à un « plouc »… vous comprenez, ce qui compte, c’est hashtag metoo et la planète.

 

 

Collectif Racines d’avenir

racinesdavenir.com

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